Un vibrant hommage lui a été rendu samedi au centre culturel de Bordj Menaïl, commune de la wilaya de Boumerdès. « A lui seul, il constitue toute une génération d'hommes et de femmes ayant donné au 4e art algérien ses lettres de noblesse », témoigne Fethnour Benbrahim, chargé de communication au TNA, théâtre national algérien Mahieddine Bachetarzi. Il ajoutera : « M'hamed Benguettaf est un modèle d'une personnalité pour qui l'instruction qu'il recherchait avait pour objectif non seulement de parfaire sa personnalité, mais surtout d'être utile à la communauté ». Devant une assistance très nombreuse, composée d'hommes de théâtre, universitaires et autres intellectuels, les témoignages se sont succédé, qui par une anecdote, qui par sa propre perception de l'apport de M'hamed Benguettaf au théâtre national. Cette légende vivante du théâtre algérien, au long parcours artistique, voue à la fois un grand amour et un grand respect à son métier qu'il a toujours exercé avec beaucoup de compétence et de sérieux. Lors de la cérémonie, plusieurs acteurs, réalisateurs et scénaristes ont retracé le parcours de ce grand artiste et mis en exergue ses grandes qualités humaines et professionnelles. Arrivé au monde le 20 décembre 1939, figure marquante du théâtre algérien, d'abord comme comédien, M'hamed Benguettaf a travaillé pour la radio puis a passé une grande partie de sa carrière au Théâtre national algérien, avant de figurer parmi les fondateurs de la compagnie Masrah El Kalâa, Théâtre de la Citadelle. Egalement traducteur ou adaptateur de Nazim Hikmet, Kateb Yacine, Ali Salem, Mahmoud Diab ou Ray Bradbury, M'hamed Benguettaf estime avoir bouclé la première grande étape de son parcours qu'il assimile, suivant ses propres termes, à un stage de formation professionnelle, étape à la faveur de laquelle il pense avoir réuni les outils de son propre langage et s'être forgé désormais sa voix d'auteur dramatique. Depuis 2004, M'hamed Benguettaf occupe le poste de directeur du Théâtre national algérien.