Hormis quelques « petites » coupures, l'électricité sera disponible cet été. En d'autres termes, le délestage n'est pas envisageable durant cette saison estivale, a affirmé hier, Mme Manel Ait Mékidèche assistante du PDG de Sonelgaz chargée des relations médias contactée, hier, par téléphone. Pour cause, cette entreprise nationale a accumulé moult investissements en ce sens, lui permettant de faire face à toutes les éventualités. Certes, elle ne nie pas la survenue de coupures d'électricité, «mais, rassure-t-elle, ces dernières n'interviendront pas pour cause de manque de production mais en raison de pannes ou d'incidents imprévisibles ». En langage chiffré, Sonelgaz a effectivement avancé dans le cadre de ses perspectives d'avenir, à savoir son plan de développement 2010-2020, si l'on tient compte des données affichées sur le site Internet de l'entreprise. Sonelgaz affirme, argument à l'appui, que ses moyens de production ont beaucoup évolué au fil du temps, puisque la puissance installée est passée de 568 MW en 1962 à plus de 11325 MW à fin avril 2010. L'essentiel de cette puissance (8439 MW) est généré par les centrales de la Société de Production de l'Electricité (SPE), filiale du Groupe Sonelgaz. Mieux encore, huit nouvelles centrales électriques, totalisant une puissance de près de 5000 MW, viendront d'ici à 2015 consolider le réseau interconnecté nord. Une capacité additionnelle d'environ 4500 MW sera réalisée sur la période 2016-2020. D'ici à 2020, la puissance installée du parc de production dans le sud, à lui seul, passera de 465 MW à 768 MW à l'horizon 2020.Une capacité additionnelle de l'ordre de 365 MW en énergie solaire sera installée par SPE à l'horizon 2020 à raison de 10 MW en 2013 et 50 MW par an à partir de 2014.Un déclassement d'un parc vétuste, totalisant une puissance d'environ 2 000 MW, est envisagé sur la période 2010-2020, souligne la même source, en précisant que ce plan de développement nécessitera une enveloppe totale d'environ 1800 milliards de dinars dont plus de 85% représentent les investissements à la charge de SPE. Mais, rappelle-t-on, le PDG de l'entreprise, Nourredine Bouterfa, avait laissé entendre en mai dernier qu'effectivement pour cet été son entreprise a assez de production électrique, mais «avec le problème de distribution, il peut y avoir des perturbations». Il a annoncé également que, vu la situation de découvert bancaire de la Sonelgaz estimé à 200 milliards de DA à fin mars 2010, le gouvernement a pris la décision d'intervenir. L'Etat, selon le même responsable, va procéder à l'augmentation du capital social de cette société publique. Une situation héritée de son recours à l'emprunt obligataire et des prêts bancaires, pour le financement de ses projets. Il s'agit d'une insinuation on ne peut plus claire pour dire que l'augmentation des tarifs est inévitable !