Photo: Fouad S. Entre les dépenses de Ramadhan et de l'habillement de l'Aïd, voici venir le temps des frais inhérents à la rentrée scolaire. Certains parents se sont pris dès maintenant pour entamer l'achat des articles scolaires. Car il faut éviter les tracas des chaînes interminables devant les librairies. Le budget des tabliers, sac à dos, livres et cahiers scolaires est déjà réservé. A chacun ses moyens et sa méthode pour en acheter. Cette année une nouveauté : des parents ont décidé de voir de plus près les fournitures qu'ils achèteront à leurs enfants. Et pour cause, certains articles peuvent leur être nuisibles. « Les enfants ont cette manie de mettre constamment un stylo, un crayon ou une gomme dans leur bouche sans qu'ils soient conscients du danger que peuvent représenter les matières avec lesquelles ils sont fabriqués», explique une dame en train d'acheter des affaires scolaires dans un magasin de la rue Didouche Mourad pour ses deux enfants. Autre préoccupation : les prix. Entre les articles scolaires de fabrication locale et ceux importés, les prix diffèrent du simple au triple. Alors dans cette période de dépenses marquée par une saignée, la majorité des parents cherche à faire des économies en optant pour des articles scolaires bas de gamme. Et cela donne des cahiers scolaires mal fabriqués avec un cadrage raté, des crayons de couleurs qui se cassent facilement dans un taille-crayon et tant d'autres articles qui ne durent pas plus de deux semaines dans la trousse des écoliers. «Je n'ai pas le choix, d'ailleurs, je ne fais même pas la différence entre le bon et le mauvais article. Je suis surtout attiré par le meilleur prix pour pouvoir répondre aux besoin des mes quatre enfants», témoigne ce père de famille qui a fait des économies pour pouvoir acquérir des articles scolaires. 600 DA EN MOYENNE PAR ÉCOLIER Mais combien coûte en moyenne le cartable bien rempli d'un écolier de 1ère année moyenne ? Il ne dépasse pas les 600 DA. A cela il faut ajouter les 1195 DA des livres scolaires. Au niveau du point de vente de l'Office national des publications scolaires (ONPS), de la rue Zirout Youcef (Alger centre), on offre une ristourne de 10% pour tout achat d'article. L'office en question présente tous les livres scolaires, de la première année primaire jusqu'à la terminale. Au point de vente de la société « Techno Stationery» (sis rue Larbi Ben M'hidi) spécialisé dans la vente de différents articles scolaires, de peinture et de bureautique, c'est déjà la bousculade. Bien organisés, les employés du magasin se plient en quatre pour aider les client à choisir ou les informer sur l'origine de l'article. Le magasin offre même la liste des produits scolaires du cycle primaire aux clients. C'est que l'entreprise «Techno Stationery» fabrique des articles scolaires en Chine sous une gamme de qualité supérieure. Elle importe également en exclusivité les marques européennes telles que Maped, Canson, Flamingo ou New Boy. «Tous nos produits sont de première qualité certifiés ISO que ce soit ceux que nous fabriquons en Chine ou ceux que nous importons d'Europe», soutient Djaber Benyoucef, le gérant du magasin. Selon lui, les prix sont abordables. «Cet été, nos émigrés ont été nombreux à venir se pourvoir en articles car ils trouvent nos prix moins chers qu'en Europe», explique-t-il. Mais dans ce magasin, les prix varient par rapport à d'autres librairies. « Il y a la gomme qui coûte 05 DA et il y a d'autres qui sont vendues entre 20 et 30 DA. Il est vrai que la qualité se paye, il faut aussi inculquer aux consommateurs de ne pas prendre le risque de mettre en danger leurs enfants. Il y a mille et un produits de contrefaçon et bas de gamme qui circulent sur le marché national et qui sont dangereux pour nos écoliers», estime le gérant qui observe que certains produits fabriqués localement sont de meilleure qualité que ceux importés.