Le projet de réalisation de cet avion sans pilote baptisé Amel, a été conçu dans les laboratoires de la plate-forme technologique de Bou-Ismaïl. Lors d'une visite d'inspection effectuée, ce jeudi, à cette plate-forme, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, s'est enquis de l'état d'avancement du projet Amel, dont le coup d'envoi a été donné le 7 août 2010 par le président de la République. Le lancement effectif de la conception et de la réalisation du drone a été fait le 28 octobre 2010. La durée de sa réalisation est fixée à 36 mois. « Actuellement, notre équipe est en phase d'entamer les dernières étapes avant les tests de roulage et de vol », a indiqué un ingénieur chercheur du Centre de recherche en sondage et contrôle (CSC), en charge du projet. Il faut savoir que tout le matériel embarqué dans le drone, que ce soit la partie électronique, guidage ou informatique, est de conception algérienne. Une fois opérationnel, le drone aura une autonomie de vol de 6 heures sur une distance de 200 km et accomplira ses missions à 3.500 mètres d'altitude de sa cible. « Deux caméras seront intégrées dans l'avion. La première pour le pilotage et la seconde pour ses missions. Cette dernière est dotée d'une capacité de balayage optimisé », précise un autre membre de l'équipe supervisée par un chercheur algérien exerçant en qualité d'expert associé dans la firme aéronautique canadienne, Bombardier. L'autre particularité majeure du drone est son système de guidage et de transmission des renseignements collectés hautement sécurisé par des techniques pensées et mises en œuvre par les jeunes chercheurs. Objectif : éviter toute manœuvre de piratage. « Une fois ce premier spécimen réalisé, on entamera la seconde phase qui consiste en l'industrialisation du projet », indique le Pr Aourag, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique. « Je suis agréablement surpris par la volonté et le savoir-faire des jeunes chercheurs et le corps de techniciens qui travaillent au CSC, de sa filiale et du CRAPC (Centre de recherche en analyse physico-chimique) implantée dans la plate-forme de Bou-Ismaïl. Je vais retourner au ministère avec la certitude que le secteur de la recherche a accompli un bond qualitatif extraordinaire », a commenté le ministre. Avant de visiter le compartiment du CSC où se construit le drone, M. Harraoubia s'est rendu à la filiale CSC Expertise SPA, relevant du même centre. Cette filiale spécialisée, entre autres, dans différentes techniques de contrôle et d'expertise dans le domaine des hydrocarbures, a raflé plusieurs projets dans le sud algérien suivant les lois régissant les appels d'offres internationaux. « Notre chiffre d'affaires en 2010 était de 158 millions de dinars. L'année d'après, il a atteint les 200 millions de dinars. En 2012, nous avons réalisé 191 millions. Cette baisse en termes de chiffres d'affaires, par rapport à 2011, s'explique par le fait que nous avons procédé à des opérations de réinvestissement sur fonds propres pour l'acquisition d'un matériel plus performant », précise le directeur de la filiale.