Rien ne vas plus entre les concessionnaires des fonds de commerce de l'Office de Riad El Feth (Oref) et le ministère de la Culture. Les concessionnaires n'arrivent toujours pas à ouvrir le dialogue avec leur tutelle et envisagent d'aller vers une grève de la faim. « C'est apparemment le seul moyen de se faire entendre par la tutelle. Suivre l'exemple des étudiants de l'Ismas », a souligné, hier, Abdelaziz Hariti, coordinateurs des concessionnaires de l'Oref, dans une conférence de presse au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algérien (UGCAA). Mais avant cela, les concessionnaires comptent d'abord saisir le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, via l'UGCAA. Au cours de cette semaine, ils comptent solliciter une entrevue avec le Premier ministre. « C'est un homme de dialogue et nous avons besoin d'un interlocuteur. La seule qui a bien voulu nous recevoir, c'est la directrice adjointe de l'Oref. Elle a reconnu la légitimité de nos revendications et était disposée à nous aider. Mais avant de faire quelque chose, elle a été mise à la porte. Quant au directeur actuel, il refuse de nous recevoir et s'emploie à écarter tous ceux, dans l'administration, qui ont collaboré avec nous », affirme-t-il. Parmi leurs revendications, régulariser la situation des concessionnaires via la révision de leur statut, celle notamment de ceux qui avaient acheté des fonds de commerce à l'Oref du temps de l'ancienne direction. « La nouvelle direction n'a pas voulu reconnaître les nouveaux propriétaires de ces fonds de commerce et cela perdure jusqu'à présent », déplore M. Hariti. Dans le registre du commerce, en fait, il est toujours stipulé que le local et le fonds de commerce appartiennent à l'Oref. Ce que les concessionnaires trouvent injuste. La direction n'accorde pas non plus le droit aux concessionnaires de céder leurs fonds de commerce à des tiers alors que cela se pratiquait il y a deux ans. Les concessionnaires appellent aussi à la révision de la loi érigeant les rapports entre les concessionnaires et l'administration et celle érigeant l'édifice d'une façon générale. « Il est anormal qu'un édifice à caractère commercial et industriel soit géré par le ministère de la Culture », estime-t-il en rappelant que plus d'une centaine de concessionnaires sont endettés à cause des loyers qu'ils ne peuvent plus honorer en l'absence de clients.