Le président sortant de la fédération algérienne de handball, Djaffar Aït Mouloud, a été déclaré « inéligible » par le ministère de la Jeunesse et des Sports en prévision de l'assemblée générale élective prévue demain à la salle des conférences de l'OCO. « La tutelle m'a envoyé une correspondance lundi à 18h me signifiant que je suis inéligible. Donc, je n'ai pas le doit de briguer un second mandat à la tête de la FAHB », nous a-t-il affirmé hier. Interrogé sur les raisons qui ont poussé le MJS à l'écarter de la course à la présidence, Aït Mouloud a indiqué qu'il n'a eu aucun détail. « On m'a informé juste sur mon inéligibilité. Je n'ai pas eu de justification par rapport à cette mise à l'écart ». Commentant la décision du MJS, notre interlocuteur a exprimé sa déception par rapport à cette éviction qu'il juge injuste. « Face à de telles pratiques, je ne peux qu'être déçu. Il y a des candidats qui n'ont même pas de niveau. Mais, ils ont été quand même retenus. Je ne mérite pas un tel sort », dit-il. Concernant le recours, Aït Mouloud dira : « Je ne pense pas que je vais le déposer, d'autant qu'il ne reste que 48 heures avant la tenue de l'AGE ». Ainsi, Aït Mouloud est le premier nom effacé de la liste des six candidatures déposées avant la date butoir fixée lundi dernier à 18h. Cinq candidats restent encore en lice, en l'occurrence Aziz Derouaz (ancien sélectionneur national), Yacine Aliout (président de la JE Skikda), Abdeslam Boutaghane (ex-arbitre international et président de la ligue de Constantine), Toufik Khelifi (membre de l'ex-bureau fédéral), et Abdelaziz Ziane (président de la ligue de Bordj Bou Arréridj). DEROUAZ SERA-T-IL LE CANDIDAT DU CONSENSUS ? Cela étant, tout porte à croire que Aziz Derouaz est bien parti pour être le candidat du consensus. Sollicité par plusieurs générations d'anciens joueurs à présenter sa candidature, le précurseur de la défense avancée a cette fois-ci les atouts pour prendre les commandes de la FAHB. Toutefois, tout sera plus clair après l'étude des dossiers par la commission des candidatures. Joint par téléphone, l'artisan des cinq titres continentaux du sept national (81, 83, 85, 87, 89) a indiqué qu'il ne pouvait rester indifférent devant la situation catastrophique dans laquelle se trouve la petite balle. « En tant que membre de la famille du handball, j'ai présenté ma candidature avec l'espoir de remédier à la dégringolade de ce sport. J'ambitionne également de déposer ma candidature en prévision des élections de la fédération internationale. Il faut que l'Algérie ait son poids au sein de cette instance », nous a-t-il fait savoir. Concernant sa priorité, notre interlocuteur estime qu'il est temps de revenir à la formation qui par le passé, constituait la force du handball algérien. « Durant ces dernières années, la formation a été négligée. Si je suis élu, je veillerai à reconsidérer les jeunes catégories. Les dirigeants sortants les ont mis aux oubliettes, alors qu'ils devaient leur prêter plus d'attention », pense-t-il.