Le président du Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTPF), Djillali Oukil, a dénoncé, jeudi dernier, lors d'un point de presse, animé au siège de la Laddh à Alger, les arrestations de trois syndicalistes lors d'un sit-in organisé la veille devant le ministère de tutelle. Selon M. Oukil, « aucun des syndicalistes n'a recouru au moindre acte de violence. Ils se sont tout simplement contentés de hisser des banderoles », a rappelé M. Oukil, signalant que le syndicat a formulé trois demandes d'audience au ministère, mais aucune d'elles n'avait abouti. Toutefois, le syndicat a décidé de ne reconduire aucun mouvement de protestation avant la tenue, le 11 avril prochain, de son conseil national. Lequel se penchera sur l'enrichissement de la plate-forme de revendications. Une partie de celles-ci a déjà été prise en charge par la tutelle, tel l'octroi de 10% des indemnités (sur les 25% revendiqués) au profit des corps communs du secteur avec effet rétroactif, à partir du mois de janvier 2012. Idem pour les corps spécifiques qui se sont vu accorder 10% des primes réclamées. Dans la plate-forme de revendications, qui compte 27 points, le SNTFP demande un effet rétroactif de toutes les primes et indemnités à partir de 2008. Une doléance d'emblée rejetée par la tutelle qui a décidé de payer les rappels, à partir de janvier 2012. Le syndicat réclame, également, l'ouverture de postes budgétaires au profit des travailleurs du secteur qui ouvrent droit à la promotion et la révision du statut particulier des corps spécifiques, des corps communs et des ouvriers professionnels. Le ministre du secteur, Mohamed Mebarki s'est, récemment, déclaré prêt à travailler avec tous les syndicats représentatifs du secteur. « J'engage l'administration du ministère à travailler avec tous les syndicats représentatifs du secteur. Je crois fermement au pluralisme syndical et j'applique à la lettre les textes et les lois, relatifs à ce domaine », a-t-il affirmé.