Le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) menace d'observer une grève de deux jours, les 3 et 4 mars, pour demander la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. «Un préavis de grève a été déposé le 18 du mois courant, au ministère de la Formation professionnelle», a indiqué Djilali Oukil, président du SNTFP, lors d'un point de presse animé hier, au siège de la Ligue algérienne de la défense des droits de l'Homme (LADDH) à Alger. Les travailleurs de la formation professionnelle sont déterminés à mener leur action de protestation jusqu'au bout. «Après deux sit-in tenus les 30 décembre 2012 et 30 janvier 2013, le conseil du bureau national du SNTFP a décidé de débrayer durant deux jours», a fait savoir le conférencier. Le SNTFP dénonce le mutisme de la tutelle. «Depuis décembre 2012, la tutelle ne nous a pas ouvert les portes du dialogue», a précisé M. Oukil, ajoutant que «si la tutelle ne prend pas en charge nos doléances, un sit-in sera organisé le 13 du mois prochain devant le siège du ministère». Il est à noter que «toutes nos actions sont légales. Le syndicat compte 20 bureaux à travers le territoire national et totalise 14 200 adhérents», a affirmé le président de la SNTFP. Les revendications de ce syndicat portent notamment sur la révision du statut des ouvriers professionnels et des corps communs et la dissolution du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS) qui comprend 27 membres, dont 15 sont des représentants de l'UGTA, et qui a échoué dans la gestion des œuvres sociales du secteur, l'instauration de nouvelles primes, y compris la prime de formation (6000 DA/mois) au profit des enseignants formateurs, la prime d'atelier (600 DA/mois) et celle de responsabilité (3000 DA/mois). Le SNTFP réclame également des postes budgétaires annuellement pour l'ensemble des fonctionnaires remplissant les conditions statutaires pour l'accès au grade supérieur. Ils demandent, enfin, la révision du régime indemnitaire de tous les travailleurs et la révision de la liste des maladies chroniques contractées par les enseignants du secteur de la formation professionnelle.