Le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, a appelé, hier, les rebelles de la Séléka à des négociations pour « trouver une solution pacifique et éviter un bain de sang ». Depuis dimanche dernier, la rébellion retient cinq ministres membres du gouvernement d'union nationale formé après les accords de paix de Libreville, signés le 11 janvier dernier. Elle avait donné 72 heures au pouvoir, en réclamant la libération de prisonniers politiques, le départ des troupes sud-africaines et ougandaises du pays et l'intégration des membres du Séléka dans l'armée centrafricaine. Le président, François Bozizé, a signé, mercredi dernier, deux décrets portant sur ces revendications. Toutefois, le colonel Djouma Narkoyo, importante figure de la rébellion Séléka, estime « insuffisant » le geste du président. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a exprimé, vendredi, sa « vive inquiétude » face à l'avancée des rebelles vers la capitale, Bangui. Ils en étaient, hier, à 30 kilomètres.