Le gouvernement d'union nationale formé le 3 février en Centrafrique a tenu son premier conseil des ministres, un mois après la nomination du Premier ministre d'opposition Nicolas Tiangaye, ont rapporté vendredi des médias locaux. "La gravité et l'étendue des derniers troubles que traverse la République Centrafricaine, ne peuvent que faire mieux ressortir (...) l'obligation du gouvernement d'union nationale pour réaliser les accords de (paix de) Libreville", a affirmé le président centrafricain, François Bozizé, dans son discours diffusé par la radio nationale. Evoquant le premier conseil des ministres du gouvernement d'union nationale tenu jeudi dans la capitale Bangui, le Président Bozizé a déclaré : "votre mission est notamment de : restaurer la paix et la sécurité, organiser des élections législatives après la dissolution de l'Assemblée nationale, réorganiser les forces de défense et de sécurité et l'administration territoriale, reformer le système judiciaire (...) avec le concours et l'assistance de la Communauté internationale (...)". Mi-décembre, le Séléka a pris les armes contre le régime du président Bozizé, menaçant Bangui. Après un accord de paix le 11 janvier à Libreville, la rébellion a accepté de participer à un gouvernement d'union nationale. Un des points de l'accord de Libreville était la formation d'un gouvernement d'union nationale dirigée par l'opposition et composée de membres de l'opposition, du camp du président Bozizé, de la rébellion, d'anciens rebelles et de la société civile. Le Séléka a obtenu dans le nouveau gouvernement le poste clé de la Défense pour son président, Michel Djotodia, également premier vice-Premier ministre mais aussi notamment la Communication et les Eaux, forêts, chasse et pêche. Selon cet accord, le Premier ministre ne peut pas être révoqué par le chef de l'Etat.