« Votre football n'est pas en bonne santé. Les résultats des sélections nationales en témoignent. Après l'équipe première éliminée dès le premier tour en phase finale de la CAN en Afrique du sud, c'est au tour des moins de 20 ans de quitter la coupe d'Afrique. S'y ajoutent les contre-performances des autres catégories. Il faudra se poser la question sur ces résultats négatifs. Les responsables se doivent de pencher sur l'enchaînement des désillusions. En termes plus clairs, le football algérien est bien malade », estime le patron de la barre technique des Verts en conférence de presse animée, hier, au stade 5-Juillet. Poussant plus loin son constat accablant, le technicien bosnien tente d'impliquer les médias qui, selon lui, trompent l'opinion publique en lui faisant croire que l'équipe algérienne dispose de joueurs de haut niveau. « C'est faux ! », martèle-t-il avant d'expliquer : « Je suis étonné de lire dans la presse que le joueur algérien jouit d'un niveau exceptionnel. La réalité du terrain l'infirme. Ce ne sont, en fin de compte, que des joueurs loin du niveau mondial. Nous n'avons pas de joueurs tels Drogba, Adebayor ou encore Eto'o. Je vais être franc, la sélection algérienne n'est pas une grande équipe. Quand je disais une élimination au première tour en CAN n'allait pas m'étonner, vous m'aviez critiqué. Je savais ce que je disais. Nous n'avons pas de joueurs qui font parler d'eux en Ligue des champions ou dans d'autres compétitions de haut niveau ». « Il faut gagner contre le Bénin » Le conférencier abordera, ensuite, le match des Verts contre le Bénin ce mardi (20h30) au stade Tchaker de Blida. Un match capital dans la mesure où les coéquipiers de Sofiane Feghouli sont tenus par l'obligation du résultat s'ils veulent conserver leurs chances de qualification au Mondial brésilien. « Après cette élimination des U20, j'attends une réaction de mon équipe. J'attends voir sur le terrain des joueurs beaucoup plus combatifs, appliqués et acharnés. Je demande la victoire, il n'y a que les trois points pour nous relancer dans cette campagne qualificative », observera coach Vahid selon qui, « le Bénin n'est pas un adversaire facile. Il n'y a plus de petites ou de grandes équipes. Les nations africaines évoluent rapidement et progressent. Me parler de la défection de Sessegnon, un bon joueur du reste, ne m'intéresse pas. Le Bénin est leader du groupe, un adversaire coriace. Cela ne va pas être une mission facile, mais je veux cette victoire », souligne l'ancien entraîneur des Eléphants ivoiriens, tout en espérant que les nouveaux appelés (Brahimi, Taïder et Ghilas) apportent le plus escompté surtout sur le plan offensif. « Rien que la discipline » Le dossier de la discipline a été, par ailleurs, évoqué par Halilhodzic. Tout en infirmant « l'existence d'une rébellion dans le groupe », mettant surtout l'accent sur « la bonne ambiance qui y règne », l'entraîneur national affirme être déterminé à faire régner la discipline. « L'équipe nationale est au-dessus de tout le monde. Le maillot doit être respecté. Je ne permettrai à personne de toucher à la stabilité de l'équipe », a-t-il averti avant de revenir avec plus de détails sur les cas Boudebouz, Bouazza et Cadamuro qui ont été sanctionnés par le coach. « Lors de la CAN, je n'ai pas aimé le comportement de Bouazza et de Cadamuro. La femme de chambre a découvert la chicha. Je ne peux tolérer ça. Prenez le cas du joueur du championnat d'Algérie suspendu pour dopage. Le concerné a consommé la chicha. Et puis cessez de véhiculer des images de joueurs amoureux des couleurs nationales, mais en réalité cela ne se voit pas. Vous ignorez beaucoup de choses, mais je ne peux les critiquer devant la presse. Cadamuro parle de blessure, mais il ne vient pas à Alger pour un contrôle. Pourquoi Mesbah est là malgré sa blessure ? Maintenant, je sais quoi faire. Personne n'est au-dessus des couleurs de l'emblème algérien », dira-t-il, non sans préciser que « leur mise à l'écart n'est pas définitive ». Vahid n'a pas été également tendre avec Ishak Belfodil qui aurait conditionné sa venue par un poste de titulaire. « Il n'y pas de titulaire indiscutable. Il a demandé de réfléchie sur la question, moi aussi je réfléchis », dira Halilhodzic. Décodé, les propos de dernier laissent croire que l'attaquant de Parme ne sera pas convoqué dans le proche avenir.