La stratégie du gouvernement qui peut selon l'ancien président sud-africain, «mener à résoudre toutes les questions de paix, de sécurité et du développement ». Le Parti du congrès national (NCP) du président Omar el-Béchir et le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) qui ont lancé le 10 juillet dernier, à Khartoum, des négociations sur les enjeux «post-référendaires» stratégiques, dont le partage des ressources pétrolières et la citoyenneté, se retrouveront le 27 juillet prochain. Les ex-rebelles du Sud ne veulent pas travailler seulement à une «paix durable» avec Khartoum, - quelle que soit l'issue du référendum d'indépendance du Sud-Soudan prévu le 9 janvier 2010 - mais apporter aussi la paix au Darfour. Juba et Khartoum ont signé mardi un document sur les «principes directeurs» de leurs négociations sur les questions clés pouvant assurer une transition pacifique après le référendum. Pagan Amum au nom du SPLM et Mutrif Siddiq du NCP ont affirmé dans ce texte partager «l'idée commune d'un avenir prospère pour l'ensemble des Soudanais» et «la création de bonnes relations entre le Nord et le Sud». Cet accord montre selon Thabo Mbeki, l'ancien président de l'Afrique du Sud, qui suit les discussions pour le compte de l'Union africaine, «l'engagement des partis à discuter de ces enjeux avec le sérieux et l'urgence nécessaires». Salva Kiir - chef des ex-rebelles sudistes du SPLM, président du Sud-Soudan et premier vice-président du Soudan - veut inviter à Juba Abdelwahid Nour, le chef de l'Armée de libération du Soudan (SLA), exilé à Paris, et Khalil Ibrahim, leader du Mouvement pour la justice de l'Egalité (JEM), pour parler du processus de paix de Doha, au Qatar auquel ils refusent de participer. Cet appel à rejoindre les négociations lancé déjà par Djibril Bassolé, le médiateur de l'Union africaine et relayé ces jours-ci par Mouammar Kadhafi au réticent Khalil Ibrahim, à qui il a donné l'hospitalité en Libye, laissent croire que la flambée de violences annoncées au Sud et au Darfour par ses analystes et des ONG n'aura pas lieu. Surtout si l'UA continue d'apporter son soutien à la stratégie du gouvernement qui peut selon l'ancien président sud-africain, «mener à résoudre toutes les questions de paix, de sécurité et du développement».