Il est de ces femmes qui ont pris leur destin en mains en faisant fi des traditions et des entraves sociétales. Djamila est de celles-là. A 18 ans, Djamila issue d'une famille conservatrice, décide d'apprendre un métier et en faire son gagne-pain. Le choix de la coiffure n'est pas fortuit. «C'est par amour à cette profession qui met en valeur et fait éclater la beauté de l'être que je l'ai choisie », dira Djamila. Dix neuf années sont passées depuis son initiation et Djamila se retrouve à la tête d'un salon situé dans le centre de Ouargla, cette ville du Sud-est algérien. Les Ouarglies soucieuses de leur aspect physique ont vite adopté Djamila et son savoir-faire. Sa réputation a même attiré des gens du Nord installés en famille l'espace d'un séjour. « Les journalistes de la télévision et des cadres des institutions locaux sollicitent mes services ». La réputation de Djamila a même gagné Touggourt et Hassi Messaoud. Cette célébrité n'est pas seulement due à son savoir-faire. Son amabilité, sa disponibilité sont autant de facteurs qui ont hissé Djamila dans le monde de la coiffure. Le métier choisi est en éternel changement et pour rester à la une des nouvelles tendances Djamila s'inspire des magazines de mode, des émissions télévisées ou encore des CD qu'elle achète. « Il est indispensable de rester au contact des nouveautés et des retouches apportées dans les coiffures, les coupes ou même le maquillage », explique-t-elle. Djamila la coiffeuse de Ouargla est polyvalente, hormis la couleur, les coiffures et les coupes, elle excelle dans les tresses très prisées dans la région, le tatouage et les extensions. Djamila a tout de même un souhait : agrandir son salon et satisfaire ses clientes dans les meilleures conditions.