Un réseau citoyen algérien des amis du peuple malien a été annoncé, hier, au siège du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), en présence d'une délégation malienne en mission de concertation et d'information en Algérie. Le porte-parole du réseau et président du CNASPS, Mohamed Mehrez Lamari, a indiqué qu'il s'agit d'une « émanation de la société civile algérienne dans toutes ses composantes. Nous ne pouvons que nous réjouir de ce réseau », s'est félicité Cheikh Oumar Diarrah, conseiller politique du président du parti du Rassemblement pour le Mali, l'ancien Premier ministre, Omar Boubacar Keïta, et candidat aux prochaines élections présidentielles malienne. « Nous voulons que l'alliance stratégique avec l'Algérie soit solide », a-t-il affirmé, ajoutant vouloir voir « l'espace que nous partageons devenir un espace de paix, de prospérité, et surtout sans présence étrangère ». Tout en appelant les officiels maliens à faire en sorte à ce que les élections se déroulent dans les délais annoncés, il a noté que son pays dispose, actuellement, d'un fichier biométrique, qui devrait éviter le truquage qui a régné, selon lui, à l'époque de l'ancien président Amadou Toumani Touré, renversé en 2012. Ce qui, selon lui, avait « bouleversé la scène politique malienne ». « Nous devons maintenant reconstruire notre pays et réconcilier les Maliens », a-t-il dit, en précisant que « 90 % des Touareg se reconnaissent comme Maliens ». Concernant le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), M. Oumar Diarrah a souligné que « ce mouvement qui se dit laïque s'est associé aux groupes armés... et a été au centre des exactions ». Il doit, selon lui, « renoncer à remettre en cause l'unité du Mali, déposer les armes et œuvrer à son enracinement démocratique ». M. Oumar Diarrah a, par ailleurs, reconnu que des exactions ont été commises par des militaires « sans, toutefois, qu'il y ait de volonté politique ». Il a expliqué dans ce sens que « les malfaiteurs seront traduits en justice ». Abordant la question sahraouie, il a rappelé que le Mali est parmi les premiers pays à avoir reconnu la République arabe sahraouie démocratique. Il a assuré que la position de son pays ne va pas changer sur ce dossier.