La corporation journalistique de la wilaya de Tipasa est favorable à une révision en profondeur de la Constitution tout en signalant la nécessité de consolider les constantes nationales. Pour ces journalistes, il faut que la nouvelle mouture fasse de la presse un véritable quatrième pouvoir, permettant une circulation transparente de l'information tout en apportant un regard critique constructif surtout lorsqu'il s'agit de la gestion des affaires de l'Etat. Ceci ne peut se concrétiser, selon eux, sans un accès à l'information et un environnement sain dans lequel évolue la corporation. « La future Constitution doit consacrer d'une manière claire le droit du citoyen à l'information, toutefois cela est conditionné par la consécration de dispositions fermes le garantissant. Elle doit également veiller à ce que les autorités communiquent à temps pour prévenir les rumeurs et la désinformation comme cela fut le cas lors de l'attaque du site gazier de Tiguentourine », souligne Hacène Zitouni, de la Radio Tipasa. Kamel Lahiani, du journal Djaridati, souhaite que la prochaine Constitution consolide davantage les libertés notamment la liberté d'expression et par extension celle de la presse. « Le rôle de la presse doit être valorisé de sorte à ce qu'il devienne le quatrième pouvoir et un partenaire solide dans le cadre du développement du pays. Notre corporation, dans la limite de ses actions, doit en retour, défendre les intérêts suprêmes de la nation. Je souhaite également qu'il y ait des dispositions garantissant un environnement sain dans lequel évolue le journaliste à commencer par la consécration de ses droits sociaux ». Qant à Ayoub Ameziane du quotidien Ennahar, l'accès à l'information est la condition principale d'un journalisme objectif et efficace. « Pour que le journaliste mène convenablement sa mission, il doit jouir de tous ses droits professionnels à commencer par l'accès à la source d'information. L'autre condition pour garantir un environnement sain est de nettoyer notre secteur de tous les parasites et rapaces, dont le seul but est de ramasser le plus d'argent au détriment du journaliste et de sa condition sociale », soulève-t-il. Même avis de Mourad Bendris du quotidien Mon Journal. « La liberté d'expression est fondamentale, sa consécration est garante d'un fonctionnement réellement démocratique des institutions d'un pays et de l'exercice de la citoyenneté », estime-t-il.