La prévention comme politique de santé a été le thème retenu par la Direction générale du CHU de Tizi Ouzou pour la journée mondiale de la sécurité et la santé au travail consacrée depuis 1996 mais n'ayant été rendue possible qu'en 2003 par le BIT (Bureau international du travail). Pour les initiateurs de cette journée, la nécessité de mieux prévenir les maladies professionnelles s'avère plus opportune que soigner et guérir, vu le coût très élevé tant pour les travailleurs que pour les employeurs dont la productivité prend un sérieux coup, ainsi que pour les pouvoirs publics, avec les charges à supporter pour la sécurité sociale et le système de santé. En Algérie, comme le soulignera le P-DG du CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou, Abbès Ziri, en prenant l'exemple du service de médecine du travail du CHU qu'il dirige, « on dispose d'un important dispositif législatif et réglementaire sur lequel s'appuie la politique nationale en matière de prévention des conflits liés aux accidents de travail et aux maladies professionnelles. Il reste que certains partenaires ne jouent pas le jeu ». Pour lui, sur les 890 entreprises privées et publiques qui ont signé la convention avec le CHU de Tizi Ouzou, 600 n'ont pas répondu à la programmation. Dénotant, de ce fait, du peu d'intérêt accordé par les gestionnaires de ces entreprises à la médecine du travail. D'ailleurs, le Pr Ziri précisera aussi que le service précité a pris en charge, durant l'année 2012, 8.321 travailleurs issus de 109 entreprises. Enfin, et toujours selon le Pr Ziri, l'hypertension artérielle (HTA), avec 24,1%, reste la pathologie la plus dépistée chez les travailleurs consultés dénotant ainsi du stress permanent auquel sont soumis les travailleurs dans l'exercice de leur fonction, suivie des affections digestives, avec 16,5 % et du diabète avec 8,5%, qui confortent quelque peu ce stress.