Tahar Kaïs, SG de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA) affirme que « nous sommes prêts à formuler des propositions sur le dossier si la commission chargée d'élaborer la Constitution proposait un débat public sur la question ». Comme propositions, le porte-parole de l'UNJA insiste sur la nationalité algérienne qui ne doit pas être octroyée, avec des modalités simples, aux étrangers désirant se naturaliser : « La nationalité algérienne ne doit pas être attribuée avec une telle facilité. Il faut des mesures et des conditions strictes pour cela. Ce n'est pas le cas, malheureusement, aujourd'hui, puisque les conditions de son octroi ne sont pas complexes ». Sur le même aspect, il estime que les binationaux ne doivent pas occuper des postes de responsabilité au sein de l'Etat. « Nous espérons que les constitutionalistes, qui se penchent actuellement sur le dossier, prennent en compte ce point précis », dit-il. Au sujet du mandat présidentiel, l'UNJA propose un mandat de quatre ans, renouvelable une seule fois, « pour consacrer le principe de l'alternance au pouvoir ». Sur le même sujet, M. Boudéne, de l'Union des étudiants algériens (UEA), espère, lui, le maintien, dans la Constitution, de la non limitation des mandats. Les libertés publiques et la jeunesse sont les deux points sur lesquels a insisté, Mustapha Nouassa, SG de l'Union générale des étudiants libre (UGEL). « Nous espérons que la prochaine Constitution soit à la hauteur des attentes du peuple algérien, celles de la jeunesse en particulier. Car l'avenir du pays repose justement sur la prise en charge de la jeunesse. Nous espérons que les libertés publiques seront davantage renforcées dans la future loi fondamentale », indique-t-il. Concernant un éventuel débat national sur la future loi fondamentale, l'UGEL se montre prête à apporter sa contribution : « Le débat sur la révision de la Constitution n'est pas encore soumis au mouvement associatif, mais nous restons à l'écoute des derniers développements et sommes disposés à faire part de nos préoccupations. » Le même souhait de voir la liberté d'expression appuyée dans la prochaine Constitution est affiché par Abdelhakim Megdoud, président de l'organisation Solidarité nationale estudiantine (SNE). Insistant sur le respect et la mise en application des textes de loi, M. Megdoud espère davantage de liberté d'expression au profit de la presse nationale qui a, estime-t-il, un rôle clé à jouer au sein de la société. Pour lui, « un changement profond doit être opéré pour l'émergence d'une nouvelle ère où toutes les aspirations seront permises ».