L'édifice doit exprimer les originalités et spécificités culturelles qui réalisent l'unité africaine, explique Abdelhalim Serrai, directeur général de l'ARPC. Rappelons que le projet de création du « Grand musée d'Afrique » à Alger a été approuvé en 2005 par les ministres de la Culture des pays de l'UA réunis à Nairobi, au Kenya. Le ministère algérien de la Culture a été chargé de concevoir ce grand projet culturel qui a ensuite été soumis, selon les procédures d'usage, au secrétariat général de l'UA. L'Algérie a été mandatée par l'Union africaine pour abriter et réaliser le futur musée qui constitue un grand accomplissement diplomatique. Cette même Agence a été assistée par des experts en muséologie de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), et du Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM). Après un concours international d'architecture, qui a retenu 11 propositions, le bureau d'étude d'architecture Readymade, géré par l'architecte algérien Nadir Tazdaïte, a été sélectionné pour concevoir le musée dont le maître d'ouvrage est l'ARPC. Les travaux de réalisation de ce musée devraient démarrer après une étude de six mois, effectuée par Readymade, et devraient durer 24 mois, pour une enveloppe financière de cinq milliards de dinars. Il sera réceptionné à l'horizon 2016, a confié M. Serrai. Présent à cette rencontre, Mohamed Djahiche, directeur du Musée des arts modernes d'Alger (Mama) et consultant sur le projet du « Grand musée d'Afrique », affirme que ce « joyau sera un musée vivant et conforme aux normes internationales ». De son côté, l'architecte Mourad Bouteflika ajoute que « ce musée, qui ne saurait être un musée des masques ou des statuettes africaines, doit être pluridisciplinaire et porter sur les réalisations africaines (inventions, innovations, créations) qui participent à l'effort de la civilisation mondiale la plus humaine ». Le « Grand musée d'Afrique », qui sera implanté à Mohammadia (Alger), entre dans le cadre de l'opération d'aménagement de la baie d'Alger et de la politique de mise à niveau des musées algériens.