Au total et selon la Protection civile, onze accidents ont été enregistrés tout au long de cette journée. La Protection civile, par la voix de son chargé de communication, l'officier Zerrouk, a établi, durant ses interventions, le bilan de 40 blessés et le décès d'une personne. Les accidents se sont produits dans divers endroits de la wilaya, on notera toutefois que sur les 8 accidents impliquant des véhicules, quatre ont eu lieu sur le tronçon routier de Zouaghi menant à l'aéroport Mohamed Boudiaf. L'accident le plus spectaculaire est survenu dans le quartier Bab El Kantara lorsqu'un chauffeur de bus ayant probablement perdu le contrôle de son véhicule a fini sa course à la gare ferroviaire de Constantine après être sorti d'un pont. Heureusement qu'aucun passager, hormis le chauffeur qui en est sorti indemne n'était à bord du bus, sinon l'accident aurait fait plusieurs victimes. Cet accident relance en tout cas le débat sur la sécurité des transports en commun et plus particulièrement le renouvellement du parc des bus dans la wilaya. Il y a à peine cinq jours, un minibus transportant 30 passagers s'est renversé sur un talus de la RN 5 entre Constantine et Ain Smara. Le bilan de cet accident est de 29 blessés et aurait pu être plus lourd n'était l'intervention rapide de plusieurs unités de la Protection civile. Le véhicule conduit par un chauffeur âgé de 28 ans a quitté la route près d'un virage, ce qui suppose, selon les premiers éléments de l'enquête, que la cause de l'accident est liée à un dépassement dangereux ou bien à un excès de vitesse de la part du jeune conducteur. A ce sujet, il faut savoir que la wilaya a d'ores et déjà menacé de sévir en limitant le nombre de bus et imposant aux chauffeurs des conditions draconiennes pour obtenir des licences. Une instruction a déjà été donnée il y a six mois pour débarrasser le centre-ville des vieux bus et ceux d'une capacité de plus de 50 places, et que seuls les minibus devaient être autorisés, mais force est de constater qu'elle n'a pas été appliquée ou respectée. Le président de l'union des transporteurs privés de la wilaya avait expliqué, au lendemain de la publication de ladite instruction, qu'il était difficile, voire impossible d'appliquer une telle directive, affirmant que les chauffeurs de bus ne peuvent se permettre d'acquérir de nouveaux véhicules. Il avait demandé d'ailleurs que des crédits bancaires soient accordés aux transporteurs. Notons qu'avec la mise en service du tramway de Constantine le mois prochain, il est attendu qu'au fil des mois, le nombre de bus appartenant à des privés baissera considérablement.