La direction de l'action sociale d'Oran fait état de la condamnation à six mois de prison ferme de 15 mendiants qui ont été traduits, depuis le début de l'année, en justice. Ces récidivistes ont souvent été appréhendés par les services de sécurité et relâchés par miséricorde mais ils n'ont eu de cesse de revenir sur leurs lieux, alléchés qu'ils sont par la facilité du gain rapide et consistant. Au moins 500 mendiants « exerçant » à Oran ont été recensés par la direction de l'action sociale. Ces mendiants, qui ont été portés sur le fichier de wilaya, ne représentent, cependant, que la partie visible de l'iceberg car le phénomène de la mendicité n'arrête pas de se propager à Oran. Le fléau s'est tellement étendu que, par moments, il prend carrément les contours d'un envahissement où de véritables « professions libérales » ont été imaginées par les faux hères, appelés localement mendiants professionnels. A l'instar des grandes villes du pays, plusieurs centaines de mendiants, dont des femmes, souvent très jeunes, avec des enfants, parfois même des bébés de quelques mois, ainsi que des adolescents, envahissent chaque matin les artères de la ville d'Oran et les alentours des mosquées et des boulangeries pour demander aux passants de l'argent.