Le coupl MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad)- HCUA (Haut conseil pour l'unité de l'Azawad) se déclare aussi prêt à « construire la paix ». Mais, il reste tant à faire pour consacrer l'approche consensuelle de gestion et de règlement négocié de la crise malienne. A plus d'un mois de la date butoir du 28 juillet, la course contre la montre est pleinement engagée pour aborder dans les conditions les meilleures le virage décisif et incontournable de l'élection présidentielle et taire les divergences entre les deux parties au conflit peinant, dans un climat de grande méfiance, à asseoir les bases d'un accord définitif. Après l'échec des pourparlers, un nouveau rendez-vous est programmé, lundi, pour donner un élan nouveau au processus de négociations lancé le 8 janvier et devant, en principe, prendre fin dans les 3 jours qui suivent. Le ratage de Ouagadougou, multipliant au centre des conférences conciliabules et plénières entreprises par le chef de la diplomatie burkinabé, Djibrill Bassolé, campant le rôle de « facilitateurs » pour le compte de son président Blaise Compaoré, médiateur dans la crise, a remis les compteurs à zéro. Dans la soirée du dimanche, l'accord présenté comme « final » se fait désirer. L'atmosphère reste tendue. Au chevet du Mali, la médiation burkinabé et l'assistance de la communauté internationale font le forcing pour trouver un terrain d'entente entre les émissaires de Bamako qui a rejeté le document de « consensus » sur le retour des forces armées maliennes à Kidal, élaboré, samedi, par des délégués militaires de chaque camp, et du MNLA-HCUA. Le chef de la délégation, Tiébilé Dramé, promettant, samedi, à ses compatriotes que « bientôt le drapeau malien flottera sur Kidal », a demandé à renégocier le premier projet d'accord accepté par les représentants touaregs. Vieilles rancœurs, nées de la position du MNLA dans la conquête du Nord par les anciens alliés d'Aqmi et du Mujao délogés, ou serait-ce, comme l'expliquent nombre d'observateurs, l'effet de l'opinion interne ? En dépit de l'état d'urgence, une manifestation d'une coalition d'ONG, le Forum des organisations de la société civile du Mali (FOSCM), a été organisée pour dénoncer le projet d'accord en discussion faisant « la part belle aux rebelles touaregs ». Kidal reste le nœud gordien de la crise. Elle conditionne l'agenda électoral sur lequel tous les espoirs sont fondés. « Bamako est en train de réunir tous les ingrédients pour qu'il y ait un blocage des discussions », a lancé, devant quelques journalistes, Mossa Ag Attaher, porte-parole de la délégation conjointe du Mouvement national de libération d+++++e l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) qui entendent garder à tout prix les armes à portée de main dans les cantonnements fixés par ledit accord. Bamako, qui exige le préalable du désarmement des combattants de l'Azawad, dès l'entrée des soldats maliens à Kidal, sera-t-elle prête pour l'épreuve de la présidentielle dans tout le Mali ?