Lors de cette manifestation qui a été clôturée avec une série de recommandations, les séminaristes ont rappelé que la désertification et la dégradation des terres se traduisent par la diminution ou la perte de productivité biologique et par sa conséquence économique sur la nature. Les intervenants ont souligné que les origines de la désertification sont complexes, elles sont à la fois dues à des causes climatiques telles que l'aridité et la sécheresse, le vent, etc. ainsi qu'humaines, notamment par une mauvaise gestion des ressources naturelles ou par leur surexploitation. L'accent a été mis sur la nécessité d'entamer une politique urgente de lutte contre la désertification. Celle-ci doit comprendre, a-t-on démontré, de nombreux aspects à la fois biophysiques et socio-économiques « il s'agit de lutter contre la dégradation des terres dans les zones arides. » La raison est liée aux causes de la désertification qui sont elles mêmes biophysiques et socio-économiques » a indiqué le président du colloque. L'appel a été fait pour une véritable mise en place de plusieurs outils, notamment la mise au point de modèles et de systèmes intégrés de gestion des ressources naturelles, la mise en place de mécanismes institutionnels et politiques favorables etc. et ce, dans le but de se mener dans une approche globale des problèmes d'environnement et de développement durable. « Toutes ces actions permettent de maintenir, d'accroître et de diversifier les ressources naturelles du territoire » fera-t-on observer. De nombreux thèmes liés aux indicateurs locaux et désertisation, la gestion des parcours et productivité, la géomantique et gestion des ressources etc. ont été débattus. Durant ces deux journées les séminaristes, issus des universités algériennes, ont brossé de nombreux tableaux à ce sujet notamment le volet de la production d'une évaluation de l'état des savoirs sur la calamité de la désertisation, sur la gestion durable des terres et sur la résilience des écosystèmes. Il a été en outre précisé que la désertification se pose ainsi comme un double problème d'environnement et de développement. « Le domaine de la lutte contre la désertification à un coût réel non seulement pour les pays touchés mais pour l'humanité. Et ce coût est bien supérieur à celui de la réhabilitation et à la mise en place d'une gestion durable de ces terres », a-t-on noté. Face à cette situation, a-t-on indiqué, et dans le but de lutter contre le phénomène de la désertification, les décideurs doivent élaborer des stratégies notamment l'intensification du reboisement, et les techniques de réhabilitation des écosystèmes. La dégradation a atteint des proportions alarmantes, et tout cela est le résultat d'un ensemble de facteurs, dont la sécheresse et les pratiques d'agriculture et d'aménagement forestier non durables.