Depuis que le choc des civilisations est entré dans le vocabulaire des faiseurs d'opinion, l'islamophobie est sacrée reine du glossaire européen. A coups de barbus piégés, d'ayatollahs nucléaires, de foulards, de « racaille » ou de halal, on choque les petites têtes blondes. Mais, le ramadhan, avec ses vertus consommatrices et les euros qu'elles génèrent, réconcilie les cultures. Les rois du négoce et du capital vacillant métamorphosent le djihadiste virtuel en tube digestif bien réel. C'est que des études, très laïques, démontrent que le panier du musulman grimpe de près de 30% durant le mois sacré. Une sacrée affaire en cette période de vaches maigres pour le business du Vieux continent. On disait que l'argent n'a pas d'odeur. Apparemment, il n'a pas non plus de ...religion.