Les Associations de soutien à la cause sahraouie, dont la CEAS, présidée par José Taboada, ont adressé une lettre au Roi Juan Carlos en prévision de la visite officielle qu ́il doit effectuer à partir du 15 juillet au Maroc à l ́invitation du Roi Mohamed VI. Ces militants de la cause sahraouie ont invité le Roi d ́Espagne à « assumer ses responsabilités en respectant la promesse qu ́il a faite de veiller à la protection des droits des Sahraouis à décider de leur destin ». Le Roi d ́Espagne sera accompagné, durant sa visite, du ministre des Affaires étrangères, José Manuel García Margallo, ainsi que des anciens chefs de la diplomatie espagnole qui sont les invités du souverain alaouite. C ́est à eux que s ́adresse, également, la lettre signée par le collectif des associations civiles, leur demandant « d ́utiliser les bonnes relations de l ́Espagne avec le Maroc pour plaider en faveur du droit du peuple sahraoui à s ́autodéterminer librement ». Un appel est fait, enfin, par les signataires de cette lettre aux entreprises espagnoles et marocaines qui prévoient de signer des contrats commerciaux, à cette occasion, « d'avoir à l'esprit que le Sahara Occidental est considéré comme territoire non autonome par les Nations unies et dont l ́exploitation de ses richesses est illégale du point de vue du droit international ». Le Maroc a refusé à une délégation des Canaries de rendre visite aux 24 prisonniers politiques sahraouis condamnés, en 2012, à de lourdes peines de prison par le tribunal militaire de Rabat. La justice militaire marocaine les a accusés d ́être impliqués dans l'« assassinat » de 11 policiers et gendarmes durant la prise d'assaut du camp de protestation pacifique Gdeim Izik en novembre 2010. La délégation canarienne se compose de parlementaires et d'élus locaux de diverses tendances politiques. A son arrivée à Rabat, la délégation s ́est rendue à la prison de Salé pour demander l ́autorisation de rendre visite de « caractère strictement humanitaire aux prisonniers sahraouis », demande rejetée par les autorités marocaines. A la suite de cette fin de non-recevoir de leur initiative réservée par l'administration marocaine, les parlementaires canariens ont publié un communiqué dans lequel ils rappellent que « les 24 sahraouis ont été condamnés injustement, et à de très lourdes peines de prison ». Les signataires de ce communiqué demandent que ces prisonniers politiques, « condamnés sans preuves, soient remis en liberté » et qu'il « soit mis fin aux violations des droits de l'Homme dans les territoires occupés » du Sahara occidental.