Photo : Slimene S.A. Le centre commercial et de loisir Bab Ezzouar connaît un succès fou. Des milliers de personnes l'envahissent chaque jour, curieuses de voir pour la première fois une telle structure commerciale dans notre pays. A la veille du Ramadhan, la route qui mène vers ce lieu a été carrément paralysée pendant toute la journée par les automobilistes qui, pare-choc contre pare-choc, avancent au pas de fourmis vers le parking qui se trouve au sous-sol du centre commercial. Quant à la longue piétonnière menant au centre, elle est noire de monde. Cette structure commerciale, développée autour d'un splendide puits de lumière central, s'étend sur trois étages dont deux dédiés aux commerces et le troisième aux loisirs et à la restauration. La sélection des enseignes a été dictée par la volonté de proposer à la clientèle une diversité de magasins, sous un seul et même toit, dans un lieu accueillant et convivial. A l'entrée du centre, des agents de sécurité accueillent les visiteurs avec sourire …et détecteurs de métal. Ces agents sont d'ailleurs déployés partout au sein de la structure accompagnés parfois de maîtres-chiens. Malgré le grand rush, à l'intérieur, les gens se promènent très à l'aise sous une bonne température assurée par des ventilo-convecteurs au design épuré alliant simplicité et modernité. A l'hypermarché Uno c'est la ruée. Les gens se disputent les chariots. Les rayons de l'alimentation ont été submergés, et en un temps record certains produits ont disparu des étalages. Devant les caisses, des queues interminables. Ce qui explique ce rush c'est que pratiquement la majorité des boutiques n'ont pas encore ouvert. Il n'y avait pratiquement à s'offrir que cette grande surface. «Je m'attendais à ce que tous les magasins soient ouverts. Je suis venue spécialement pour visiter les enseignes des grandes marques», indique cette dame accompagnée de ses deux enfants qui s'apprêtait à visiter le Fashion Planet, un espace englobant huit grandes marques de vêtements pour femmes, hommes et enfants. SUSHI ET NARGUILÉ Au 2e étage, d'autres magasins de marques affichent leur prochaine ouverture. Dans ce palier, on trouve aussi un salon de thé libanais dont le patron prévoit la consommation du narguilé dans un cadre très agréable. Pour le moment, les lieux accueillent le DG du centre, Jean Rizk et son équipe de travail. A côté, un restaurant japonais qui bientôt fera connaître aux Algériens les fameux sushis. Tout porte à croire que ces lieux dédiés à la gastronomie n'ouvriront qu'après le Ramadhan. Idem pour la salle de fitness dont le gérant a mis les bouchées doubles pour terminer les travaux au milieu d'équipements sportifs de dernière génération. Car le directeur du centre commercial a demandé à tous les locataires retardataires d'ouvrir impérativement leurs portes quatre semaines après l'inauguration officielle du centre. « Sincèrement c'est un centre commercial qui n'a rien à envier à ceux d'Europe. C'est un lieu où on peu trouver tout ce qu'on cherche en plus des loisirs. C'est un grand acquis pour les Algériens, car je pense que par ce genre de structure, les choses évolueront et les mentalités avec», estime Liès, un expatrié installé en Belgique avant de prendre l'escalator qui descend vers le parking. Mais si le visiteur souhaite un peu plus de calme, il peut se diriger vers la salle de bowling. Ici on ne se bouscule pas. Juste quelques femmes aux allures bourgeoises qui jouaient à faire tomber les quilles sous le regard de quelques jeunes impatients de découvrir ce divertissement. Côté cinéma et à défaut de projection de films, les huit salles dédiées au septième art exposent déjà les affiches de films français que le public verra cet automne. Dans le centre commercial, tout est fait pour que le visiteur ne manque de rien. Surtout pas d'argent. Une banque étrangère installée en Algérie a placé dans chaque étage des distributeurs automatiques de billets. Et pour consommer il faut emprunter les escaliers mécaniques qui mènent au troisième étage. Là tout est dédié aux restaurants, self service et autres cafétérias. Les gens ne lésinent pas pour déguster des sandwichs et des expresso même si les prix sont excessifs. Apparemment le cadre vaut pour certains le sacrifice.