L'ouverture de la prochaine session parlementaire risque d'être perturbée avec la poursuite de la crise interne qui secoue le FLN, parti majoritaire à l'APN. La plus grande partie des députés de cette formation politique, ayant boycotté la dernière réunion avec le bureau politique (BP) du parti, n'est pas contente de la décision prise par « une minorité » qui a confié la mission d'apporter des modifications à la liste des membres des structures de l'APN, confectionnée par Abdelhamid Belayat, coordinateur du FLN au BP. Une réunion restreinte des députés représentant quelques régions du pays a été tenue hier au siège de l'APN pour discuter de la suite à donner à cette affaire. « Nous allons tenir une réunion plus élargie à laquelle prendront part tous les députés dans les prochains jours pour exprimer notre position et prendre une décision vis-à-vis de ce qui se passe dans le groupe parlementaire », a indiqué Tahar Khaoua, qui a pris part à la réunion d'hier. Il précise aussi que cette réunion sera ouverte à la presse nationale. La rencontre tenue samedi au siège national du parti à Hydra a vu la participation d'une centaine de députés. Un nombre « non représentatif », selon les opposants, des 220 députés du groupe parlementaire du FLN. « Il y a eu un débat sur le mode de choix des membres qui feront partie des commissions de l'APN. Les gens ont exprimé leurs opinions en toute liberté. Une vingtaine d'intervenants ont plaidé pour le mode de l'élection de ces membres. A la fin de la réunion, les membres du BP ont proposé de voter une résolution. C'est ceux ayant défendu la thèse de confier la révision de cette liste au BP qui étaient majoritaires. D'où la décision finale qui a reflété parfaitement le déroulement des débats », dira un député ayant pris part à cette réunion. Selon lui, « les partisans de l'option du vote n'ont pas assisté à cette réunion et n'avaient pas donc la possibilité d'imposer leur avis ». Il affirme que la décision prise consiste à apporter quelques modifications sur la liste de Belayat. « On a d'ailleurs évoqué le changement de 10 % de son contenu seulement », précise-t-il. Les députés appréhendent sérieusement l'ouverture de la prochaine session, d'autant que le bureau politique ne s'est pas encore réuni pour faire les changements promis. Aucune date n'a été encore avancée par le parti. Des craintes sont exprimées quant à une tentative de mettre, une nouvelle fois, les députés devant le fait accompli en annonçant la nouvelle liste à la veille de la rentrée parlementaire. « Le 2 septembre approche. Les députés doivent se concerter pour prendre une décision commune qui leur permettra de défendre leur opinion », estime un élu. « Nous allons revenir dans les prochains jours pour organiser l'élection des représentants du parti aux structures de l'APN et imposer la tenue du Comité central (CC) afin d'élire un secrétaire général. Car, en dehors de la désignation du chef du groupe, le bureau politique actuel n'est pas habilité à gérer les affaires du groupe parlementaire », a indiqué un autre député et membre du CC.