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Le Big bazar !
Données personnelles sur internet
Publié dans Horizons le 04 - 09 - 2013


Les procédés et scrupules mis peuvent être différents, mais les motivations restent les mêmes, qui animent une véritables bataille des fameuses GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) pour capter le maximum d‘informations sur les usagers de leurs services respectifs. Qualifiées de nerf de guerre de la nouvelle économie du réseau internet, les données personnelles prennent de la valeur par le développement d'un marché publicitaire de plus en plus ciblé et contextualité. Elles auraient même fondé une véritable industrie selon le quotidien économique britannique le Financial Times qui s'y est intéressé dans une de ses éditions de juin dernier dans laquelle il expliquait que « ces dernières années, la surveillance des consommateurs est devenue une industrie de plusieurs milliards de dollars, conduite par des entreprises largement non-régulées qui obtiennent des informations en fouillant les recherches Internet, les réseaux sociaux, les historiques d'achat et les données publiques, entre autres. » Dans son enquête approfondie sur le sujet, le FT a voulu en savoir un peu plus sur ce marché en interrogeant notamment la valeur marchande de cette mine. Ramenées à leur seul rapport financier, les données personnelles obtiendraient des résultats déprimant de l'avis du journal selon lequel : « Des informations basiques telles que l'âge, le genre et la localisation se vendent aussi peu que 0,0005 dollar par personne, ou 0,50 dollar pour mille personnes, selon les détails des prix vus par le Financial Times. Les informations à propos de personnes jugées "influentes" au sein de leur réseau se vendent 0,00075 dollar, ou 0,75 dollar pour mille personnes. » Pour sa part, le quotidien économique français Les Echos a également examiné le sujet pour arriver à des niveaux de valorisation plus élevés, en considérant que « nos données personnelles sont la matière première sur laquelle des géants tels Google, Amazon, Apple ou Facebook construisent leur modèle et assurent leur richesse. » Pour commencer, le journal rappelle la fameuse phrase du fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg disant que « Facebook n'a pas été créé pour être une entreprise mais pour remplir une mission sociale : rendre le monde plus ouvert et connecté. » En parvenant à regrouper plus d'un milliard d'utilisateurs, le site de réseau social semble avoir réussi le pari pour le quotidien économique français, celui, écrit-il, de « butiner les informations numériques laissées dans notre sillage pour en faire un miel vendu aux annonceurs. » Le procédé est bien huilé pour le réseau social qui ne recule devant rien pour tracer ses usagers, par leurs identités, profils, amis, goûts et projets... Les Echos reviennent ainsi sur cet usager autrichien qui a eu l'audace de demander à Facebook le détail de ses données personnelles sur le site : « Max Schrems, qui a eu la curiosité de demander le relevé de son activité sur Facebook a reçu... 1.222 fichiers ! », rapporte-t-il. Dans son article, le journal a inventorié les données collectées sur l'ensemble des supports de communication utilisés, qu'il qualifie de « pompes à données privées », à savoir « ordinateurs, téléphones, smartphones et tablettes, GPS, distributeurs de billets, cartes d'accès et de paiement ». S'appuyant sur une étude effectuée par le cabinet américain Boston Consulting Group, le journal est parvenu à la conclusion que « la vie personnelle d'un Européen « vaudrait » aujourd'hui plus de 600 euros (services gratuits, impact sur l'économie). Et trois fois plus en 2020. A raison de 5 milliards de dollars de revenus pour 1 milliard de profils, Facebook tire en moyenne 5 dollars par profil. » Ces résultats financiers fondent de véritables stratégies de captation, de stockage, de traitement et de restitution des données personnelles par les multinationales du Net qui investissent dans des infrastructures à l'allure de blockhaus inaccessible parfois même pour des pouvoirs publics comme le rappelle la dernière affaire d'espionnage par l'agence de renseignement américaine NSA qui a fait agir les sociétés du Net à l'insu de gouvernements et autorités politiques des pays dans lesquels ils ont prélevé des données. Ainsi, selon le quotidien économique français « Facebook a dépensé plus de 1 milliard de dollars en infrastructures en 2011, dont une large partie pour financer ces gigantesques réservoirs à données, situés dans l'Oregon, en Caroline du Nord, en Virginie, en Californie... Il en va de même pour Google. » Et d'évoquer tout ce qui fait bouger ces multinationales à commencer par l'identité de l'usager, ses penchants, relations et projections, en expliquant que « la capacité d'influence des seuls « Big Four » ou « Gafa » -Google, Apple, Facebook et Amazon - est à la mesure de leur puissance économique : plus de 800 milliards de dollars cumulés en Bourse et 300 milliards de chiffre d'affaires annuel. » Les quatre géants de l'économique numérique développent le même appétit pour les données personnelles même si c'est avec des approches et méthodes variables à travers lesquelles , souligne le journal français Les Echos « chacun vient butiner le pollen des autres » en donnant du détail sur « Amazon, comme Google, fait du « cloud » pour autrui un axe de développement », alors que « Facebook lance des cartes prépayées, comme Apple, dans plusieurs enseignes aux Etats-Unis » Pour sa part, le marchand virtuel Amazon « va proposer une monnaie virtuelle ». Au niveau des investissements en équipements et matériels, Google « rachète Motorola et va ouvrir des Google Stores ; Amazon a lancé ses Kindle... » Après le e-business (Apple, Amazon) et le me-business (Google, Facebook), explique le quotidien économique « il s'agit de ne pas rater ce mouvement qui fait converger publicité et commerce vers ce que l'ex-chef scientist d'Amazon, Andreas Weigend, professeur à Stanford, appelle le we-business : une nouvelle relation très imbriquée entre consommateurs et entreprises. » « Ils partent de modèles différents mais sont tous en forte compétition pour la même chose : capter et garder les individus qui pénètrent dans leur orbite », souligne Jérôme Colin, du cabinet Roland Berger sur les colonnes du quotidien économique français, qui tente une analyse comparative des modèles les plus en vogue, ceux de Google et Facebook : « Le premier est un pionnier (1998) qui a banalisé à son profit la recherche sur le Web, le second est un brillant jeunot (2004) promoteur du réseau social universel. Tous deux ont la même façon de valoriser les informations lâchées par les visiteurs : le ciblage comportemental. Autrement dit, proposer le bon message à la bonne personne au bon moment ». Dans cette bataille où « tout ce qui est tapé, cherché, posté, les intéresse pour être agrégé et recoupé » les analystes s'accordent à donner une avance à Google qui englobe une soixantaine environ de services gratuits, véritables renifleurs et aspirateurs de données personnelles - de Gmail à Google Search en passant par Google Maps ou YouTube... Ainsi comme l'explique, sur Les Echos, un autre analyste, Jean-Charles Ferreri, du cabinet Roland Berger « Google est le plus capable d'obtenir des informations car le plus capable de nous suivre ». Les cookies, ces microfichiers attachés à l'identifiant, sont ainsi semés derrière tous les gestes de l'internaute la faisant passer pour « un Petit Poucet qui s'ignore ». L'avance de Google a bien été capitalisée par le moteur de recherche qui a entamé depuis quelques temps la mise en place d'une place de marché des données personnelles. Dans un long article retraçant cette inititive du moteur de recherche, le site http://www.journaldunet.com a cité l'agence de news spécialisée américaine AdAge selon laquelle « Google est actuellement en train de construire une place de marché de données personnelles...sur le même principe que les Ad Exchange, elle permettrait aux éditeurs (ainsi bien sûr qu'à Google) d'y vendre des données personnelles d'internautes et aux annonceurs d'acheter les segments d'audience qui les intéressent afin de mieux cibler leurs campagnes. » Responsable de la stratégie de display chez Google, Neal Mohan a confirmé à l'agence américaine « travailler sur cette idée sans indiquer de calendrier » en expliquant ainsi ce choix stratégique de Google : « Pour avoir une approche complète (de la publicité en ligne), nous devons considérer les données personnelles, en plus de l'inventaire publicitaire ». Mais, de l'avis du journaliste du quotidien économique français, « l'arme fatale de Google reste son moteur de recherche », en prenant appui sur le témoignage de l'analyste Jean-Charles Ferreri : « Il dispose d'un produit d'appel extraordinaire, 70% des recherches effectuées sont sans intérêt commercial direct mais elles créent et consolident la proximité et l'adhésion à la marque. Il peut alors vendre très cher les 30% de recherches plus commerciales »

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