L'atteinte aux droits à la propriété intellectuelle est une forme de criminalité organisée qui connaît une évolution inquiétante en Algérie et en Afrique. Ainsi, les pays du continent sont appelés à conjuguer leurs efforts dans le cadre de la coopération avec Interpol pour faire face à ce fléau. C'est ce qu'a déclaré, hier, le sous-directeur du service des affaires criminelles économiques et financières auprès la Direction de la police judiciaire, dans un point de presse animé conjointement avec le directeur assistant chargé de lutte contre le trafic illicite de marchandises et l'atteinte à la propriété intellectuelle au sein de l'organisation Interpol, Michael Ellis. Le responsable de la DGSN, présentant le bilan de la lutte contre l'atteinte à la propriété intellectuelle, a affirmé que le nombre d'affaires traitées est passée de 92 en 2011 à 251 durant le premier semestre de 2013. Les saisies sont passées de 38.000 CD contrefaits en 2011 à 293.000, soit un préjudice de 206 millions de dinars. Cette hausse est expliquée par la « prise en charge du phénomène à travers la mise en place de cellules spécialisées et la formation des enquêteurs ». Pour le représentant d'Interpol, cette criminalité n'a pas d'identité. « Elle est transnationale. Notre politique repose essentiellement sur le démantèlement des réseaux et la sensibilisation des gouvernements », a-t-il indiqué. Concernant le trafic des médicaments, l'officier supérieur de la DGSN a indiqué que la police travaille en coordination avec l'Ordre des pharmaciens « pour le contrôle des médicaments ». Du côté d'Interpol, un travail est en cours avec l'Organisation mondiale de la santé pour faire face à ce fléau qui fait des ravages en Afrique.