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« Le manque de médicaments et de vaccins n'est plus toléré », déclare Abdelmalek Boudiaf Visite du ministre de la Santé aux hôpitaux de Zmirli et Beni Messous
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a effectué, hier, une visite de travail et d'inspection, la première depuis son installation, aux hôpitaux Salim-Zmirli et de Beni Messous, dans la wilaya d'Alger, où il s'est enquis de la situation qui prévaut dans les différents services, notamment les urgences. Cette sortie, qui « sera suivie d'autres visites dans d'autres structures sanitaires à travers le pays », s'inscrit, selon le ministre, dans le cadre du projet de réhabilitation du secteur de la santé. Mais avant tout, « il faut faire l'audit pour pouvoir prendre les mesures nécessaires », a déclaré Abdelmalek Boudiaf. Après avoir écouté les préoccupations des chefs de service, le ministre s'est engagé à prendre en charge les problèmes urgents dont le service des urgences qui, selon lui, constituent « une tache noire ». « Nous allons centrer notre travail sur ce point », a-t-il déclaré. Et d'ajouter : « Les choses vont changer et nous prendrons toutes les mesures nécessaires, notamment pour ce qui concerne les problèmes majeurs tels que les urgences, la gynécologie et le cancer. » Pour le ministre, les lenteurs bureaucratiques, le déficit en infrastructures de proximité, le manque de médicaments, de vaccins, la mauvaise gestion, tout cela fera, désormais, partie du passé. « Le malade sera au centre de nos préoccupations », dira-t-il. Le ministre a également indiqué qu'il faut alléger les urgences qui reçoivent quotidiennement un grand nombre de malades et de blessés à travers l'extension des pavillons, l'organisation du secteur et l'élaboration d'un programme d'actions. Parmi les problèmes posés par les médecins chefs de service, il y a l'absence d'un amphithéâtre et de salles de cours à l'hôpital de Zmirli, « les étudiants suivent les cours dans les couloirs ». L'extension de certains services qui ne peuvent plus contenir le flux des malades et des blessés, notamment celui des urgences étant donné que Zmirli est le premier hôpital spécialisé, est également une préoccupation majeure des praticiens. L'autre point soulevé par le personnel de la santé concerne le manque de sécurité. « Nous recevons des victimes d'agressions, cela finit par déborder et on devient à notre tour des victimes », dira le directeur de l'hôpital. Sur ce point précis, le ministre a promis de résoudre ce problème en appelant les gestionnaires à signer des conventions avec les sociétés de gardiennage. A la pharmacie de l'hôpital, le ministre a déclaré à l'attention des responsables qu'il n'est plus toléré de parler de manque de médicaments ni de vaccins. « Prenez vos dispositions pour qu'il n'y ait pas de pénurie à l'avenir et tous les problèmes bureaucratiques vont disparaître », a-t-il souligné. Le Pr Chali, chef du service médecine interne, a évoqué le problème de la recherche scientifique qui est ralentie à cause de la charge de travail. Le Pr Nedjahi Fouzi, chef du service orthopédie, a parlé du « besoin pressant de l'extension de la salle des opérations » eu égard au nombre de blessés en raison du nombre d'accidents de la route et des malades qui y viennent des wilayas du sud et de l'est du pays notamment. Pour sa part, le professeur Hirèche, chef du service de chirurgie générale, a demandé l'affectation urgente de deux anesthésistes réanimateurs. A l'hôpital de Béni Messous, le ministre a réitéré ses engagements pour que le secteur retrouve sa crédibilité auprès des malades surtout.