Le jeune cinéaste Aïssa Djouamaâ compte commémorer les événements sanglants de Sakiet Sidi Youcef, à travers la réalisation prochaine d'un film. Dans cette nouvelle production, Aïssa Djouamaâ souligne le caractère inhumain des raids qui ont coûté la vie à une centaine de personnes des deux pays dont 12 femmes et 20 enfants, et en ont blessé plus de 130. Ce jeune cinéaste veut mettre en relief l'atrocité de ces actes d'une rare sauvagerie perpétrés contre un Etat qui venait d'obtenir son indépendance. Ce n'est pas tout, il mettra en scène les faux alibis et le caractère fallacieux des allégories de l'armée coloniale qui prétendait que les bombardements visaient exclusivement ce qu'elle considérait, à tort, comme des bases arrières du Front de libération nationale et de son bras armé, l'Armée de libération nationale (ALN). Il fera aussi témoigner des moudjahidine sur les circonstances de cette attaque aérienne, survenue un jour de marché hebdomadaire au village de Sakiet Sidi Youcef, d'habitude paisible et serein qui abritait à l'époque des Algériens que la guerre avait poussé à l'exil. Passionné et très appliqué, Aïssa Djouamaâ est très actif. Il est jeune, mais il voit grand. Il a tracé d'autres projets. Il ambitionne de réaliser un film court métrage sur le tabagisme intitulé « Ma dernière cigarette à Boussaâda ». Le réalisateur mettra en scène cinq jeunes fumeurs de Souk Ahras qui décident de parcourir 500 km pour aboutir à Boussaâda (wilaya de M'sila) où ils espèrent trouver l'homme qui saura les aider à renoncer au tabagisme en la personne d'un raqi (guérisseur). D'une durée de trente minutes, le film sera réalisé avec le concours de l'Office des établissements de jeunes (Odej) de la wilaya de Souk Ahras. Diplômé de la faculté de l'art et du cinéma (Tunisie), Aïssa Djouamaâ a signé deux courts métrages sur la situation de l'art et des artistes dans le pays intitulés « Cri sans écho » et « Laisse-moi peindre mon pays ». Ce jeune cinéaste projette de réaliser un film sur le printemps arabe.