La centrale syndicale a formulé 142 propositions soulignant que la dynamique économique est « intimement liée à la relance industrielle mais aussi à l'épanouissement social ». C'est ce qu'a souligné son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd, tout en mettant en relief la nécessité d'asseoir un climat de confiance entre tous les acteurs économiques. Il va sans dire qu'il est temps de libérer les entreprises de l'emprise de la bureaucratie. Lors de son intervention, le porte-parole des travailleurs a tenu à faire deux mises au point. Il soulignera que rapprocher des organisations patronales « n'est pas une tare pour l'UGTA » surtout s'il s'agit de créer « une complicité positive visant à assurer une stabilité sociale ». « Le patronat n'est pas notre ennemi et nous sommes fiers de dire que l'UGTA est un syndicat au service de la République ». Sidi Saïd a également voulu lever les équivoques concernant la demande de rétablir l'autorisation d'importation. « Nous n'avons pas prôné l'interdiction des importations mais la protection de la production nationale en mettant en place des mesures douanières et fiscales », a-t-il expliqué avant de passer à la lecture des propositions. L'UGTA plaide, entre autres, pour l'enrichissement du pacte économique et social en vigueur par un « pacte national de croissance économique et sociale », d'asseoir et d'intensifier la collaboration entre les entreprises nationales, de mettre en place une politique de priorisation de la consommation nationale de la production. Pour l'UGTA, il est également important de redonner à l'entreprise son initiative et son indépendance pour agir activement dans cette nouvelle politique industrielle. Avant de conclure, le SG de l'UGTA « a sollicité une prochaine tripartite qui se penchera sur les questions sociales relatives au monde du travail, notamment l'article 87 bis du SNMG ».