La Journée mondiale de l'alimentation, qui se tient chaque, sera célébrée le 21 octobre prochain par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. La manifestation aura lieu au siège de la Chambre nationale de l'agriculture, sise au Palais des expositions, Pins-Maritimes, à Alger. Au menu, un riche programme d'activités qui se déclinera en tables rondes, conférences-débats, communications, expositions, journées d'étude, formation et assistance. Placée cette année sous le thème « Des systèmes alimentaires durables au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition », cette manifestation se veut une action « pour sensibiliser l'opinion publique sur les problèmes de la sécurité alimentaire et mobiliser tous les acteurs de la société civile pour lutter contre la faim et la malnutrition », a précisé un communiqué du ministère, rendu public hier. Le gouvernement accorde, suite à la crise alimentaire de 2007-2008, la priorité au traitement de la question de la sécurité alimentaire. Conformément aux orientations du président de la République données lors de la rencontre nationale consacrée au secteur de l'agriculture tenue le 28 février 2009 à Biskra, un ambitieux programme de développement agricole et rural a été mis en œuvre. Une enveloppe budgétaire de 200 milliards de dinars par an, durant cinq ans, a été allouée au secteur. L'ambition étant de faire en sorte que ce dernier soit mis en position de contribuer de manière significative à la croissance économique et au relèvement du niveau de la sécurité alimentaire du pays. Un bilan positif Cette politique s'est concrétisée sur le terrain par le règlement de certaines questions qui constituent, depuis plusieurs années, une contrainte majeure aux professionnels du monde agricole : agriculteurs, éleveurs, agro-industriels. Il s'agit notamment de la question foncière qui a été résolue par l'élaboration, l'adoption et la mise en œuvre de la loi n°10-03 du 15 août 2010, fixant les conditions et les modalités d'exploitation des terres agricoles du domaine privé de l'Etat. Et comme rien n'a été laissé au hasard par le département de Abdelwahab Nouri, un intérêt particulier a été également accordé à la ressource humaine. Le Programme de renforcement des capacités humaines et d'assistance technique (PRCHAT) a été mis en place afin d'améliorer le savoir-faire des professionnels de l'agriculture. Un autre chantier, la modernisation des exploitations agricoles, représente également un choix stratégique et constitue la condition première d'un développement durable de l'agriculture, à même de lui permettre de relever le défi de la sécurité alimentaire et contribuer effectivement à la croissance nationale. Dès lors, une dynamique d'ensemble est enclenchée, accompagnée par la mise en place de dispositifs d'accompagnement techniques, réglementaires, économiques et financiers. Des mécanismes, notamment ceux liés à la régulation des produits agricoles de large consommation, ont été mis en place. C'est ainsi qu'a été créé le Syrpalac (Système de régulation des produits agricoles de large consommation), qui a pour objet de protéger le revenu des producteurs et le pouvoir d'achat des consommateurs. Les premiers résultats de la mise en œuvre de ce programme sont encourageants. Aujourd'hui, l'agriculture participe à hauteur de 8,9% au PIB national et occupe 2,5 millions de personnes dans 1,2 million d'exploitations agricoles et d'élevage. La valeur de la production agricole, estimée en 2012 à 2.223 milliards de dinars, soit 29,3 milliards USD, représente 72% des disponibilités alimentaires. De même que les disponibilités alimentaires par habitant et par jour ont été multipliées par huit en cinquante années pour atteindre 3.500 kilos calories par habitant et par jour, sachant que la population s'est multipliée par quatre.