Au moment où la classe politique et la société civile européennes découvrent avec étonnement l'ampleur du système d'interception des communications américain, le fameux Prism, la presse évoque, en France, la mise en place d'un procédé aux ressemblances fortes avec Prism. Appelé PNIJ, pour plate-forme nationale d'interception judiciaires (PNIJ), il s'agit, selon ce qu'en rapporte le site www.01net.com d'un « système d'écoute et d'identification de tout type d'échanges téléphoniques (voix/SMS) ou électroniques sur Internet (email, réseaux sociaux), visant à centraliser les réquisitions judiciaires et les écoutes légales mandatées par les juges ». Cela fait bien entendu débat entre ses détracteurs et ceux qui le voient d'un bon œil. Pour ces derniers, le projet représente un excellent moyen de maîtriser la progression des frais de justice (liés aux écoutes) et gage d'efficacité pour les forces de police », selon le site d'information. D'autres, par contre, focalisent beaucoup plus sur les points d'attention, tels le choix de l'opérateur Thales, comme opérateur unique. L'hebdomadaire français L'Express, qui s'est fait l'écho de ces craintes, parle du problème de la centralisation des données auprès d'un opérateur privé, des modalités de passation de marché public et enfin du glissement dans l'enveloppe financière, passée, selon l'hebdomadaire, de « 17 millions d'euros à 45 millions d'euros ».