Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a confirmé qu'« il y a bien sûr inquiétude » sur la baisse 12% des recettes sur les hydrocarbures en valeur et en volume en relevant l'augmentation des importations de 14% pour le premier semestre 2013. Interrogé, à l'issue de l'adoption par l'APN de la loi de finances pour 2014, sur la menace sur les réserves de change, avec la réduction des prix du pétrole, le premier argentier du pays a souligné qu'« il y a bien sûr une inquiétude » car « vous avez une baisse en volume et en valeur des recettes extérieures, sachant que ces recettes sont à 97% des recettes hydrocarbures ». En effet, « il y a eu une baisse au premier semestre de 12%, soit 2% en valeur et 10% en volume », a expliqué M. Djoudi. En volume, les raisons sont dues à « une récession qui perdure sur le marché européen, à une faible croissance sur le marché américain et à une baisse de projection sur la croissance des pays émergents », a-t-il développé. « L'inquiétude est évidente en termes de vente sur le marché et en termes de prix et bien sûr en termes d'équilibre pour nous, puisque au premier semestre, nous avons une augmentation de 10% de hausse de biens alimentaires, et 90% de biens d'équipements énergétiques et roulants. Pour 14% d'augmentation des importations, nous avons à côté 12% de baisse des recettes », a-t-il affirmé. En un seul semestre, dira-t-il, l'excédent commercial a chuté de 50% alors que l'excédent de la balance des paiements « sera en 2013 inférieur à celui enregistré l'année dernière ». Il répétera pour la troisième fois que « personne ne peut nier cette inquiétude ». Concernant le Fonds de régulation des réserves (FRR), le ministre a relevé qu'« il n'y a pas d'opacité » autour de sa gestion et que « la Cour des comptes a une mission de contrôle sur ce fonds ». Ce Fonds « a pour objet de générer une épargne et d'assurer la pérennité de la couverture de nos dépenses dans l'avenir ». C'est « grâce à ce système que nous avons pu générer un excédent du fonds de régulation qui correspond à 39% du produit intérieur brut (Pib) ». Les programmes complémentaires des wilayas inclus dans le budget de l'Etat Pour les programmes complémentaires des wilayas, M. Djoudi a précisé qu'ils sont inclus dans le budget d'équipement de l'Etat. Interrogé sur la clause d'exclusivité de trois ans, dans l'industrie mécanique à certains, le ministre ne pense pas qu'« il est interdit à d'autres investisseurs de contracter d'autres partenariats ». Cependant, « il faudra poser la question au ministre de l'Industrie », a-t-il recommandé aux journalistes tout en notant que « la période d'exclusivité est cadrée ». Sur le crédit à la consommation, « nous avons toujours répété qu'il faudra protéger les ménages contre les risques de surendettement. Pour cela, une centrale des risques sera opérationnelle. A ce moment-là, le crédit à la consommation sera autorisé pour les produits fabriqués localement », a réitéré le ministre des Finances. S'agissant de la mission des brigades d'investigation relevant de son département, M. Djoudi a indiqué que le texte est au niveau du secrétariat général du gouvernement mais cela n'empêche pas ce service d'être opérationnel d'ici le début de 2014. Enfin, le PT a demandé de revoir les accords d'association avec l'Union européenne, « ce qu'il n'est possible actuellement », a-t-il soutenu, en rappelant « le report de la zone de libre échange de 2017 à 2020 et l'existence d'une liste de 1.000 positions tarifaires sur lesquelles l'exonération des droits de douanes ne s'applique pas ». Pour lui, ces mesures « visent à protéger la production locale mais il faudra qu'il y ait une productivité ». Reste que, pour lui, « la revendication du PT est légitime ».