Ecrite par Sid Ali Bouchafaa, et mise en scène par Djamel Guermi, cette tragédie traite de la vie quotidienne algérienne et ce, à travers un conflit familial confronté par un jeune couple, Youcef et Hayat. Ces derniers font face à la problématique de la modernité et des traditions. Il s'agit d'une œuvre porteuse d'une vision singulièrement nouvelle avec une magnifique cohésion entre la mise en scène et le jeu des comédiens, surtout que la scénographie de la pièce, bien que simple, a été parfaite. Le dialogue a adopté un langage simple et fluide, tendant parfois vers le dialectal, dans le but de rapprocher le public de son entourage et de simplifier le contenu du message au destinataire. Dans cette œuvre, il est plutôt question de dénoter la nature de l'individu. Cette pièce de théâtre est en fait une série de tentatives de réponses et de recherches sur l'humain sur un plan tant individuel que collectif, et avec quel regard cette thèse est vécue par l'ensemble des acteurs sociaux algériens. L'humour constitue un catalyseur des malheurs humains, c'est en jouant sur l'humour que l'œuvre éveille l'émotion et fait souvent réagir les spectateurs en les conduisant au drame, voire parfois à la tragédie. Dans la plupart des œuvres, le rire procède de la noirceur de l'intrigue, de son caractère profondément dramatique, et signe donc sa valeur émotionnelle. Le rire a définitivement un rôle essentiel à jouer dans le théâtre. Même si le texte évoque un thème très délicat et sensible, il est bien proche du réel. La pièce suscite une émotion universelle, car elle pose avant tout la question bien plus large du comportement humain ; ses médiocrités et ses petites lâchetés, et surtout le rapport à l'autre et l'étrange dépendance qui en découle. Les mots peuvent choquer. Une image renvoyée à la mondialisation qui n'entraîne pas une uniformisation des civilisations, mais renforce des pôles majeurs, suscite des nouvelles concurrences, alliances et oppositions. Djamel Guermi propose à un public averti un cadre général à la compréhension de la politique globale de notre monde. Pendant un peu plus d'une heure, le spectacle a tenu en haleine le public qui a exprimé son admiration pour le jeu des comédiens. Emu par un succès mérité, rendu par les acclamations nourries d'un public connaisseur, Djamel Guermi s'est dit « charmé, une fois de plus, par la magie des planches ». Cette représentation théâtrale sera programmée probablement à travers plusieurs wilayas du pays. Djamel Guermi, qui est l'un des personnalités les plus actifs dans le domaine du théâtre à Guelma, a, à son actif, plusieurs œuvres. Il compte pleinement contribuer dans la réussite du volet théâtral dans cette région.