Le contrat, qui entrera en vigueur avant la fin de l'année, consiste en la co-incinération des médicaments périmés dans le grand four à température très élevée (plus de 1.200°C), de Lafarge Algérie, avec épuration de gaz de combustion. Le coût financier de ce service n'a pas été divulgué. « C'est un projet pilote et nous espérons que ce concept environnemental sera la première graine d'une nouvelle filière de valorisation et de traitement des déchets en Algérie par le biais de laquelle de nouvelles ressources d'emplois et de revenus seront créées », a indiqué la directrice de l'environnement de Lafarge Algérie, Karima Fareha, en précisant que l'idée de ce contrat a germé au niveau du MATE. Un projet, ajoute-t-elle, qui se construit sur une vision de développement durable et repose sur l'équilibre écologique. Une occasion également, selon elle, de créer des synergies avec les opérateurs économiques et industriels, de combattre les méthodes traditionnelles néfastes à l'environnement, tel le brûlage, de réduire l'enfouissement et les coûts dans le traitement des déchets. Tous ces points sont, d'ailleurs, au cœur de ce symposium dont l'objectif est la maîtrise, l'amélioration et la modernisation de la gestion des déchets, dangereux notamment. Pour le directeur général de l'environnement et du développement durable au MATE, Taher Tolba, c'est une occasion aussi d'identifier les paramètres pour l'installation et la mise en œuvre de la co-incinération via des partenariats public-privé, la concertation entre l'administration, les opérateurs économiques et la société civile et pour l'installation d'un programme d'information et de communication sur la co-incinération. « Nous ne pouvons pas installer des systèmes de co-incinération au niveau des 14 cimenteries que compte l'Algérie, mais nous envisageons de les étudier au cas par cas, pour voir lesquelles sont adaptées pour le traitement des déchets », a-t-il souligné, estimant que cette rencontre permet de recenser les bonnes pratiques dans le traitement, l'identification et la valorisation des déchets en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Lafarge Algérie, par la voix de son directeur adjoint et directeur de l'industrie, Xavier Saint Martin Tillet, a exprimé son ambition de contribuer à l'amélioration du cadre de vie de la communauté civile en mettant ses programmes de gestion des déchets à la disposition de l'Algérie. Il a annoncé, par la même occasion, le projet, conclu récemment, de réaménagement de la carrière de Meftah, en partenariat avec le groupe public Gica (Groupe industriel des ciments d'Algérie).