L'Algérie reste pour la France un partenaire commercial de premier plan, selon un rapport de statistiques publié par le service économique régional de l'ambassade de France à Alger. Le niveau des échanges en 2009 a été jugé en recul par rapport au record de 2008, passant à 7,75 milliards contre 10 milliards d'euros. Le rapport l'explique par la crise internationale et la chute du prix des hydrocarbures. «Mais l'Algérie reste le premier partenaire commercial de la France en Afrique (Afrique du Nord et subsaharienne). Nos exportations vers l'Algérie ont représenté en 2009, 39% de celles expédiées vers l'ensemble du Maghreb et de l'Egypte», lit-on dans le document. Elles ont été trois fois et demie supérieures aux exportations vers l'Egypte (1,37 MD euros) et sensiblement plus élevées que vers les deux voisins immédiats (Tunisie avec 3 MDS d'euros, et Maroc avec 3,5). L'Afrique du Sud est le premier client de la France en Afrique mais avec un montant d'achats à la France quatre fois inférieur à celui de l'Algérie (1,3 contre 5 MDS d'euros). Les exportations vers l'Algérie ont représenté, indique le service économique régional d'Alger, la moitié des exportations françaises vers l'ensemble de l'Afrique sub-saharienne (9,58 MDS d'euros). Ainsi les exportations de la France vers l'Algérie sont restées, indique le rapport, toujours supérieures par rapport à celles vers l'Autriche, la Suède, la Grèce, la Finlande, le Portugal et l'Irlande. L'Algérie a été en 2009, selon la même source, le troisième marché pour les exportations françaises hors pays de l'OCDE, après la Chine (7,87 MDS d'euros), la Russie (5 MDS d'euros) et devant laTurquie (4,8 MDS d'euros). «Pour nos exportateurs, le marché algérien a été plus résistant à la crise que le reste du monde et les grands pays émergents». Les échanges commerciaux ont ainsi plus que doublé en dix ans et plus que triplé en douze ans. En comparaison avec un montant total de 7,75 MDS d'euros, l'année 2009 s'est révélée plus difficile : les importations (2,75 MDS d'euros) ont accusé une baisse de 43% en valeur. Les importations algériennes ont atteint 5 MDS d'euros, enregistrant une baisse de 9% par rapport à 2008. «Les mesures mises en place par le gouvernement à la fin 2008 adoptées pour la plupart dans la cadre de la LFC pour 2009 ont contraint le volume de nos exportations de manière modérée». Les importations de la France en provenance d'Algérie ont diminué de 43% en 2009 (2,8 MDS d'euros en 2009 contre MDS d'euros en 2008). Elles sont composées en grande partie par les hydrocarbures (97%) : hydrocarbures naturelles, autres produits des industries extractives, électricité, déchets (85%) suivi par les produits pétroliers raffinés et coke (12%). Les exportations algériennes d'hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) ont représenté 4,8% des exportations de combustibles et carburants vers la France, plaçant l'Algérie au quatrième rang des fournisseurs de ces produits, derrière la Russie, la Norvège et l'Angola. Les importations de l'Algérie de la France ont régressé de 9% en 2009, constate le rapport, avec un effet de rupture entre le premier et le second semestre 2009. «Les exportations françaises vers l'Algérie ont augmenté de 7% en glissement annuel durant le premier semestre 2009 pour ensuite chuter à -9% en fin d'année». Cette tendance s'explique par la mise en place d'une nouvelle législation restreignant les importations algériennes. Les biens d'équipements, en chute de 10%, restent la catégorie en tête des importations algériennes avec 1,39 MDS d'euros, constitués principalement d'équipements mécaniques et d'équipements électriques et électroniques. Les produits agricoles et de l'industrie agroalimentaire arrivent en deuxième position avec 1,04 MDS d'euros, avec une plongée très forte des produits agricoles (-18%), liée en partie au fléchissement des prix constaté sur quelques produits phares, comme le blé ou la poudre de lait et le sucre. Au sein du classement sectoriel fin (CPF4) des importations algériennes, estimées à 677 millions d'euros, les céréales se trouvent en tête. Immédiatement derrière se rangent les véhicules automobiles avec 649 millions d'euros et enfin les préparations pharmaceutiques avec 615 millions d'euros.