A l'exception du transfert des investissements étrangers directs (IDE), les relations entre les 27 pays membres de l'Union européenne et leurs partenaires de la rive sud de la Méditerranée, dont les premiers jalons ont été jetés par le processus de Barcelone (1995), enregistrent de plus en plus une évolution positive. C'est le constat que vient d'établir «le Bulletin des statistiques euro-méditerranéennes», dans sa deuxième édition qui a été publié récemment par Medstat II, en soulignant que «les pays partenaires méditerranéens (PPM ou MEDA) se rapprochent de l'Union européenne, notamment par l'augmentation du niveau d'alphabétisation, du commerce et des liens créés par le tourisme». Se penchant sur l'évolution de la croissance économique dans les différents pays de la rive sud, partenaires de l'Union européenne, la même publication fait ressortir que, dans la majorité des pays en question, le taux de croissance dépasse 5%, avec un record de 8% qui a été enregistré au Maroc l'année dernière, tout en soulignant un véritable avènement suivi d'une augmentation significative dans le domaine du commerce des biens entre l'UE et ses partenaires du Sud. Cette courbe ascendante ne fait que se confirmer depuis trois années successives. En effet, les statistiques qui viennent d'être livrées soulignent que l'exportation vers les dix pays du Sud représente 9% des ventes totales des 27 pays membres de l'UE hors communauté. Le volume des exportations ne dépassait pas le seuil des 5% il y a quelques années seulement. Le bulletin statistique qui vient d'être rendu public passe au crible les différents volets de la coopération entre les deux ensembles régionaux, à commencer par le volume des échanges commerciaux jusqu'à l'évolution du PIB (produit intérieur brut) pour chacun des pays de la région. Concernant le transfert des IDE ou le flux de capitaux vers les pays de la rive sud de la Méditerranée, les statistiques de Eurostat II font ressortir que l'Algérie a eu près de 900 millions d'euros à la fin de l'année de l'année 2005, les donnes pour les années d'après n'étant pas disponibles. Ceci au moment où la Tunisie a eu plus de 2,6 milliards d'euros à la fin 2006 et le Maroc a accueilli plus de 2,2 milliards d'euros. Au registre du développement sectoriel dans les différents pays de la région, le même rapport a mis l'accent sur le secteur de l'agriculture dont le développement a été illustré par des données chiffrées. Ainsi, pour ce qui est de l'Algérie, les statistiques font état de plus de 8,4 millions hectares de superficie agricole utile (SAU), correspondant à 3,5% de la superficie totale du pays. Ceci demeure très faible par rapport aux deux pays voisins qui sont la Tunisie et le Maroc renfermant respectivement 30 et 12% de SAU sur leurs superficies globales. Concernant la production végétale, les statistiques du service Euromed font état d'une production d'un peu plus de 4 millions de tonnes de céréales produites par l'Algérie, à la fin 2006. Ce rendement est inférieur à la production du Maroc qui, elle, a atteint les 9 millions de tonnes, alors que la Tunisie vient loin derrière l'Algérie avec une quantité de 1,6 million de tonnes seulement. La même tendance a été constatée pour ce qui est de la production des légumes frais. Globalement, les mêmes statistiques ont fait état d'une augmentation de l'indice à la consommation dans les différents pays de la région, qu'ils soient de la rive nord ou sud.