C'est un jeune journaliste qui donne libre cours à sa plume au bureau de Tizi-Ouzou du journal Liberté. Sa passion d'écrire semble être innée. Lui qui a été nourri au biberon du verbe et à la sève de la phrase. Encore dans le ventre de sa mère avant de naître le 02 novembre 1982, il entendait son père, professeur de français, préparer ses leçons à distiller le lendemain à ses élèves du collège d'Ain-El-Hammam. C'est dire que la littérature française ne lui était pas étrangère tant il en a été bercée avec. Outre le maniement du verbe, Koceila manie aussi le pinceau car la peinture est cette autre passion qui lui dévore l'esprit au point où il a choisi les beaux arts comme études à L'ERBA d'Azazga. Avec les arts plastiques et la poésie, Koceila vit dans le déchirement de deux muses qui, une fois réconciliées, lui permettent de retrouver un certain apaisement qui lui offre cette inspiration de prendre sa plume ou son pinceau. Pour rédiger son recueil de poèmes* édité à compte d'auteur, Koceila a réussi justement à allier les deux muses puisque les illustrations de la quarantaine de poèmes sont aussi de lui. « Ce sont deux muses qui cohabitent en moi dans un seul corps d'où peut-être la déchirure que j'exprime dans mes mots » nous dira le poète. Un poète qui vit le déchirement mais aussi le bonheur d'être, d'exister, de servir et de procurer bien des sentiments comme l'est la femme. La femme un symbole que l'on retrouve dans nombre de ses textes. La femme est à la fois ce passé lointain, ce passé récent mais aussi cet avenir. Ce déchirement, cette révolte et cette passion dévorante et ses sentiments où haine et amour se mêlent, se déchirent et se brisent contre cet horizon. Un horizon barbelé ou le rêve inassouvi d'un jeune en quête d'un amour même platonique, un amour profond où se mêlent des sentiments d'une passion exaltante et morbide à la fois. D'où ses cris, sa rage, ses protestations, ceux et celles d'une société, d'une nation, d'une jeunesse, en somme le vécu de l'Algérien. Un Algérien déchiré, laminé par une longue guerre de libération pour recouvrir son indépendance, puis celle de la confiscation de sa liberté et enfin contre l'intégrisme et l'obscurantisme et aujourd'hui de la révolte sociale. Un Algérien qui, avec l'arrivée du printemps qui représente le beau et la « renaissance » de la vie, veut vivre cet amour, cet espoir, ce bonheur toujours représentés par la femme mais aussi de rechercher une vie meilleure durant cette belle saison autre symbole que l'on retrouve, avec l'amertume, l'angoisse des lendemains incertains dans pratiquement tous les textes du poète et qui en sont ses inspirations. *Le printemps arrive, les fleurs pousseront Les bourgeons aussi la vie renaîtra de l'argile L'esprit allongera ses ailes Planant comme un aigle... ...La vue portera loin Vers l'horizon barbelé de nos chimères L'injustice sera défaite Le peuple avancera à grands pas Vers son point cardinal La mendiante affligée Retrouvera son sourire...... la nuit se dissipera Comme une brume Les rêves se lèveront Des profondes crasseuses au-delà des séquelles Ils verront le jour Après ce premier jet dans le cercle des poètes, Koceila Tighilt est promis à une belle aventure en étant guidé par la muse Erato surtout que son écriture est évocatrice de grands noms de la littérature algérienne. *L'horizon Barbelé de Koceila Tighilt/ Un recueil de poésie / Ou le rêve inassouvi d'un jeune en quête de bonheur.