Les interventions de la majorité des députés, des différentes formations politiques, lors du débat sur le projet de loi relatif aux titres et documents de voyage, présenté, hier à l'APN, ont tourné autour de leur revendication d'un passeport diplomatique. Cette réclamation est motivée par « l'objectif de permettre aux parlementaires algériens d'être respectés dans les pays étrangers », ont souligné plusieurs intervenants. Le député du parti El Karama de la wilaya d'Ouargla, Mohamed Daoui, a affirmé qu'« il ne s'agit pas de prestige et d'avantages mais d'assurer le respect du peuple à travers ses représentants », a-t-il plaidé. De son côté, l'élue du FLN, Salima Othmani, est revenue sur l'incident dont a été victime un député qui s'est vu obligé d'enlever la ceinture de son pantalon dans un aéroport étranger. Fatma Zohra Bounar, de l'Alliance de l'Algérie Verte (AVV) a souligné que le passeport diplomatique est nécessaire aux députés, notamment lors des missions officielles à l'étranger. La députée de l'AAV, Samira Brahimi, a relevé, dans son intervention, que le projet n'a pas précisé le cas des femmes divorcées. « Seule la situation familiale de la femme mariée ou veuve est mentionnée dans le passeport », a-t-elle signalé. Le ministre de l'Intérieur, en réponse à cette question, avait proposé de classer la femme divorcée « comme veuve ». Proposition rejetée par la majorité. Afin d'éviter la polémique, Tayeb Belaïz a précisé que la décision revient aux députés. La députée du RND, Nadia Lamrani, a demandé de mentionner l'ancienne fonction des retraités dans le passeport biométrique. « Il est nécessaire également de mentionner « femme au foyer » pour les femmes qui ne travaillent pas », a-t-elle expliqué. La majorité des députés ont relevé les points positifs dans ce projet qui porte le cachet « d'urgence », afin de mettre fin à la bureaucratie.