Le jeune groupe à succès « Freeklane » se produira en duo le 14 février à la salle Ibn Khaldoun, Alger, avec le célèbre chanteur, guitariste et compositeur, le Brésilien Márcio Faraco. Cette manifestation, intitulée « Brazil rencontre Al Bahdja », est organisée du 30 janvier au 20 février, par l'établissement Arts et Culture, en partenariat avec Organic Music. Notons que les tickets seront mis en vente à partir du 29 janvier, à 11h, à la salle Ibn Khaldoun. Le début de l' aventure dite Freeklane a commencé par la rencontre du chanteur Chemsou avec les deux guitaristes Noureddine et Said à l'université. Une aventure qui est devenue encore plus fructueuse avec l'arrivée du claviériste Izem, du bassiste Youces et le batteur Yacine. En 2013, les artistes de Freeklane enregistrent leur premier album « Lalla Mira ». Ils s'inspirent, dans leur travail, d'un vécu social, politique, humain et sensationnel. Concernant la définition du mot composé Freeklane, il signifie esclave libre (free : libre en anglais et klane : esclave en touareg). Chanteur, guitariste et compositeur, le Brésilien Márcio Faraco s'est exilé en France au début des années 1990. Après un parcours chaotique, il sort un premier album, Ciranda (2000), aux couleurs bossa nova. Il ne manquera pas de célébrer ce style, à l'occasion de son cinquantième anniversaire, par un cinquième disque intitulé Um Rio (2008). Né à Alegrete en 1963, Márcio Faraco voyage beaucoup pendant l'enfance pour suivre un père militaire et guitariste amateur. Il apprend le solfège avec sa grand-mère qui est professeur de piano et débute la guitare à dix ans. Adolescent, il remporte de nombreux prix lors de festivals. A Brasilia, au début des années 1980, il monte un groupe de rock, influencé par Yes, les Nexo Explicito. Connus dans la capitale, ils décident de partir conquérir Rio de Janeiro. Márcio Faraco s'y installe en 1988 et arrête donc ses études de droit qu'il poursuivait selon la volonté de ses parents. Il compose pour gagner sa vie, et commence à se rapprocher des musiques brésiliennes comme la salsa et la samba. L'année suivante, Márcio Faraco arrive dans le sud de la France en 1991. Il court les maigres cachets pour subsister, puis monte à Paris en 1992. Il joue dans de nombreux groupes et se produit lors de premières parties de concert comme au Zénith. Il rencontre Chico Buarque et Didier Sustrac qui l'aident à enregistrer une maquette qu'Universal Music remarque. Márcio Faraco peut enfin sortir son premier album, Ciranda (2000), auquel ses deux mentors participent ainsi que Doudou N'Diaye Rose. Dans la lignée de Chico Buarque, Edu Lobo ou Joao Bosco, il propose un répertoire de compositions dans un style bossa nova qu'il peaufinait depuis plusieurs années. Pour son second album intitulé « Interior » (2002), Marcio Faraco crée des arrangements sobres et s'entoure du pianiste Kenny Barron, du percussionniste Mino Cinelu et de l'accordéoniste Daniel Mille. Beaucoup plus extraverti, Com tradiçao (2005) fait un tour d'horizon de musiques brésiliennes traditionnelles avec des arrangements très étoffés rassemblant de nombreux musiciens cariocas. Márcio Faraco retourne à une atmosphère plus introvertie avec Invento (2007). Il célèbre ensuite les cinquante ans de la bossa nova avec Um Rio (2008), ce genre né, notamment, avec le disque Chega de Saudade (1958) de João Gilberto sur des musiques d'Antonio Carlos Jobim et Vinicius de Moraes. Márcio Faraco y invite le pianiste Philippe Baden Powell, le saxophoniste Carlos Malta, le batteur Paulo Braga et le percussionniste Marco Lobo. Il adapte, pour l'occasion, « A quoi ça sert l'amour » d'Edith Piaf et chante en duo, sur « Cidade Miniatura », avec Milton Nascimento, le musicien qui l'a le plus influencé.