Pour les 20 ans de l'assassinat d'Ahmed et de Rabah Asselah, un mur d'expression à l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger : messages, dessins, photos, témoignages et autres formes d'hommage se disputent les 20×20 cm de la grande fresque, qui compte aussi une pensée pour Anissa Asselah. L'épouse et la mère décédée six années plus tard. Karim Sergoua, artiste-peintre, parle de cette initiative, dont il est l'un des promoteurs. Il apporte un éclairage sur le programme dont la présentation de la fresque « Mur d'expression, 20 ans Asselah » baignée dans un délicieux instant musical offert par Kawthar Meziti, alors que Samira Negrouche, poète, déclame « Cinq tombeaux et une fenêtre ». Reda Doumaz a tenu à marquer sa présence à cet hommage, comme à son habitude. Spontanément. L'autre interjection poétique est signée Abderrahmane Djelfaoui, après laquelle, s'enchaînent savamment les percussions de Hakim Washabou, les performances musicales d'anciens et nouveaux étudiants des Beaux-Arts, Mehdi Kerri et Nabil Kara, Khaled Ambes et Hkikou Grooz. Ces moments artistiques sont ponctués par les souvenirs de Nassima et Louiza Zamoum, nièces d'Ahmed Asselah. « C'était un super tonton, il était gentil, bienveillant et surtout toujours présent à nos côtés. Il nous a inspirées plus tard dans nos choix professionnels », ont-elles confié. Meriem Aït Al Hara, artiste-plasticienne, dit de son ancien directeur : « Je considère M. Asselah comme un papa plutôt qu'un directeur. » Zoubir Hellal, artiste-peintre et ancien directeur des études à l'Ecole des beaux-arts d'Alger, a, lui aussi, son propre témoignage : « M. Asselah était connu pour ses prises de position en faveur de la démocratie et pour sa résistance à l'intégrisme. »