Le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Javier Solana, soutient le projet d'établissement d'un Etat indépendant de facto d'ici deux ans dans les territoires occupés par Israël depuis 1967, y compris El Qods-Est, que les pourparlers de paix avec Israël aboutissent ou non, présenté hier dernier par Salam Fayyad, le Premier ministre de l'Autorité palestinienne (AP). « Il est très bon et montre que le gouvernement palestinien fonctionne », dit-il. Cet appui s'inscrit en porte à faux avec la position israélienne. Avigdor Lieberman qualifie ce plan de décision unilatérale dont l'Etat hébreu empêchera la réalisation. « Si l'établissement d'un Etat palestinien est une action unilatérale, ce sera une action unilatérale positive car son objectif est de mettre fin à l'occupation militaire israélienne », lui répliquent MM. Fayyad et Solana qui ont convenu pour la énième fois que les activités israéliennes d'installation de colonies de peuplement dans les territoires palestiniens « sont illégales ». Barack Obama, qui présentera sous peu son nouveau plan de paix, soutiendra-t-il le plan du Premier ministre palestinien ? L'ONU, l'autre membre du quartette, par la voix de son coordonnateur spécial pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, l'appuie.