Une douzaine de projets d'investissements américains sont actuellement en cours d'étude au niveau de l'Agence nationale de développement des investissements (ANDI), a indiqué dimanche le directeur général du Conseil d'affaires algéro-américain, M. Ismail Chikhoune. Intervenant lors d'une journée de présentation de sociétés américaines venues à Alger identifier les opportunités de coopération économique et d'investissement, M. Chikhoune a affirmé que 12 projets d'investissements dans différents secteurs déclarés par des opérateurs américains sont en cours d'étude au niveau de l'ANDI, alors que d'autres projets sont en maturation et devraient être présentés prochainement par leurs initiateurs. Les projets en question concernent, notamment, les énergies renouvelables, a précisé M. Chikhoune sans en fournir davantage de détails. Il a, néanmoins, souligné qu'il s'agit de secteurs qui représentent «un grand intérêt» pour la partie américaine. Selon M. Chikhoune, les sociétés américaines présentes à cette rencontre (une quarantaine) opèrent dans différents domaines dont l' agroalimentaire, la construction et l' habitat, les ressources en eau, les technologies de l' information et de la communication (TIC), les services technologiques, les transports, les hydrocarbures, les énergies renouvelables ainsi que la formation professionnelle en matière de gestion des entreprises. Une grande partie de ces sociétés est gérée par des managers d'origine algérienne et qui sont venus pour la première fois dans le pays, a-t-il fait savoir. Interrogé, en marge de la rencontre, à propos de l'effet des mesures prises par les autorités algériennes en matière d'encadrement des investissements étrangers, notamment, l'obligation d'associer un partenaire national majoritaire sur la volonté des sociétés américaines d'investir en Algérie, il s'est contenté d'affirmer que ces règles «ne dérangent pas les investisseurs américains». De son côté, le ministre de la PME, de l'Industrie et de la Promotion de l' investissement, M. Mohamed Benmeradi, a appelé les opérateurs américains à profiter des opportunités offertes par le marché algérien pour renforcer leur présence et diversifier leurs investissements. Le ministre a, à cet effet, affirmé la disponibilité des pouvoirs publics algériens pour accompagner ces investisseurs, notamment dans la mobilisation du foncier. Sur ce point, M. Benmeradi a tenu à assurer que le problème du foncier industriel «ne se pose plus» grâce, entre autres, aux opérations de récupérations d'assiettes foncières de sociétés et de la création de nouvelles zones industrielles à travers le territoire national qui s'ajoutent aux 77 zones déjà existantes. Pour sa part, l'ambassadeur des Etats-Unis, M. David Pearce, a appelé les sociétés américaines à une plus forte implication dans l'exécution des projets inscrits dans le nouveau plan quinquennal d'investissements (2010-2014). Les membres de la mission économique américaine à Alger devraient être reçus mercredi par le ministre des Finances, Karim Djoudi, a-t-on, par ailleurs, appris auprès des organisateurs de la rencontre. Le niveau appréciable atteint, ces dernières années, par les relations économiques entre l' Algérie et les Etats-Unis s' est affermi davantage à la faveur du nombre sans cesse croissant d' hommes d' affaires américains qui se sont rendus en Algérie ainsi que du volume des échanges commerciaux bilatéraux. Toutefois, ces échanges restent nettement dominés par les hydrocarbures. D' où la volonté des pouvoirs publics des deux pays d' vrer à leur diversification en encourageant, entre autres, l' organisation de ce type de missions économiques. Durant l' année 2009, les Etats-Unis sont restés le premier client de l' Algérie avec un montant de 9,26 milliards de dollars d' exportations algériennes (21,2% de la structure globale des exportations) et le sixième fournisseur avec 1,99 milliard de dollars d' exportations américaines (5,11%).