Le candidat à l'élection présidentielle, Ali Benflis, a animé, hier, un meeting à Tébessa, dans une salle comble, entièrement acquise à sa cause. Il évoquera d'entrée les problèmes dans lesquels se débattent les jeunes, dont le chômage, la pauvreté et le manque de ressources financières. « Point de stabilité pour l'Algérie sans les jeunes. La jeunesse constitue la solution à la crise », dira-t-il. Benflis est convaincu que la contrebande dont souffre Tébessa résulte essentiellement de ces problèmes, « obligeant les jeunes à braver le danger pour pouvoir survivre ». « Les jeunes ont été pousséS à s'adonner à la contrebande », soulignera-t-il, en précisant « que notre jeunesse n'a pas été importée de l'étranger. Ce qui oblige l'Etat à la prendre en charge au lieu de lui faire subir des pratiques presque coloniales ». L'ancien chef de gouvernement affirmera, à cet effet, « qu'il serait faux de croire que le tout-sécuritaire réglera le problème de la contrebande ». Selon lui, « les problèmes politiques doivent être solutionnés par les politiques ». L'orateur fera remarquer, dans ce contexte, que « les services de sécurité sont souvent obligés de mener des missions qui ne sont pas les leurs ». a ce titre, Benflis a déclaré que s'il est élu le 17 avril, « il veillera à ne plus impliquer les corps constitués dans des actions politiques ». « Je vais libérer la police, la gendarmerie et l'armée. Je ferai en sorte de les éloigner de la politique », dira-t-il en expliquant que la contrebande se règle socialement et économiquement et non pas « avec la répression ». Le dialogue constitue la clé de voûte de tous les problèmes, poursuit-il. Benflis s'est dit contre « les solutions platoniques, inapplicables, adoptées pour résoudre des questions lancinantes ». Selon lui, « le dirigeant doit avoir le souffle long et la capacité d'écouter pour mieux connaître le peuple ». « Etre responsable, c'est se sacrifier pour sa patrie », dira-t-il. Par ailleurs, le prétendant à la magistrature suprême du pays s'est engagé à revoir toutes les retraites dont celles concernant l'ANP. Il a promis de revoir également la pension des membres de l'armée nationale, victimes du terrorisme, en « offrant à l'avenir cette pension selon le degré du handicap et non d'après les grades comme c'est le cas actuellement ». « Je mettrai fin à cette injustice », clamera-t-il. A la fin de son meeting, il fera la serment de tenir ses promesses, à condition « que les citoyens s'impliquent dans le processus électoral en protégeant les urnes afin de barrer la route aux fraudeurs ». K. A. K. ...Et à Souk-Ahras : « J'augmenterai la pension des handicapés » Benflis s'est rendu dans l'après-midi à Souk-Ahras où il a animé un meeting à la salle omnisports de la ville. A l'adresse de ses sympathisants, il s'est engagé à prendre en charge tous les besoins locaux si toutefois il est élu le 17 avril. Partant du constat que la société actuelle souffre d'« inégalité ayant engendré la demi-citoyenneté, la pauvreté, le chômage », Benflis a promis de mieux s'occuper de la région. A l'endroit des personnes aux besoins spécifiques qu'il refuse de nommer « handicapés », il a promis d'augmenter leur pension qu'il qualifie « d'infime ». Selon lui, l'Etat devrait, plutôt, opter pour l'austérité dans d'autres secteurs où la « corruption fait rage ». Le candidat s'est engagé également à augmenter le nombre des centres de formation et de scolarisation au profit de cette frange vulnérable de la société. « Pas d'austérité aux dépens de la dignité des personnes », a-t-il précisé. Sur un autre registre, le postulant à la présidentielle a assuré que s'il est choisi par le peuple, il réhabilitera la famille révolutionnaire en « appliquant entièrement la loi du moudjahid et du chahid ».