M. Sahli a mis en exergue cette victoire « méritée », soulignant que les Algériens ont renouvelé leur confiance à Abdelaziz Bouteflika. « Le peuple est attaché à la stabilité de son pays que seul un homme de la trempe de Bouteflika peut garantir », a-t-il expliqué. Le secrétaire général de l'ANR n'a pas manqué de relever que le fait de n'avoir pas reporté cette échéance cruciale est considéré comme « un exploit dans la mesure où, à travers le respect du calendrier électoral, l'Algérie a prouvé qu'elle se conformait aux exigences de la Constitution ». Ce qui a, d'ailleurs, fait taire « les voix qui voulaient faire croire que Bouteflika avait pour objectif de prolonger son mandat présidentiel », a-t-il soutenu, notant que ce scrutin « s'est déroulé dans de bonnes conditions et la transparence absolue ». Sahli a, en outre, déclaré que le taux de participation est appréciable, comparativement à celui de 2012, compte tenu « des nouveaux enjeux politiques externes que représentait cette élection présidentielle ». En tant que membre de la Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle, il a indiqué que les recours enregistrés durant la campagne et le jour-même du scrutin sont au nombre de 456. Ils portent sur des « irrégularités minimes » qui n'ont aucunement « influé sur le cours du processus électoral ». Et de rappeler que la majorité des candidats a reconnu les résultats de cette élection hormis un « seul », allusion au candidat Ali Benflis, à qui il propose « d'accepter la défaite comme il l'avait fait en 2004 ». Pour appuyer ses dires, il dira que les trois candidats qui ont des doutes sur les résultats de ce scrutin n'ont fait part que de 100 protestations durant la campagne, 20 durant le scrutin et 30 auprès du Conseil constitutionnel. Sahli a, par ailleurs, affirmé que son parti soutiendra davantage le président de la République dans la mise en œuvre des promesses faites au peuple, qu'« il fasse partie du prochain gouvernement ou non ». Selon l'analyse de Sahli, le prochain gouvernement sera « politique » et non « technocrate » et représentera toutes les tendances composant la majorité parlementaire. « Un gouvernement qui reflète le paysage politique et qui tienne compte des nouveaux défis auxquels fera face notre pays », a-t-il précisé. Sur justement la composition du futur Exécutif, le leader de l'ANR a déclaré qu'Amar Saâdani est en droit d'en réclamer la direction, faisant remarquer que l'ANR plaide pour le retour du poste de chef de gouvernement en remplacement de celui de Premier ministre. Dans ce registre, il a également annoncé la mise en place prochainement par son parti d'une commission pour actualiser ses propositions concernant la révision constitutionnelle. Par ailleurs, Sahli a jugé insensée la proposition des partis de l'opposition d'instaurer une période de transition. « Cela n'est possible que dans le cas où les institutions manquent de légitimité », a-t-il conclu.