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« Le peuple marocain fait face à la même oppression que nous subissons depuis 40 ans » Rencontre des étudiants sahraouis de la région centre de l'Algérie à Tipasa
Lahbib Ahmed, membre du secrétariat national du Front Polisario et secrétaire général de l'Union des étudiants de Saqia El Hamra et Oued Edhahab, a appelé, jeudi dernier, depuis le centre universitaire de Tipasa, les étudiants sahraouis à fédérer leurs efforts afin d'être à l'avant-garde de la lutte pour la libération du Sahara occidental du joug colonial. Lors de la cérémonie d'ouverture de la rencontre régionale de la communauté estudiantine sahraouie en Algérie, le même responsable, tout en rendant hommage à l'Algérie qui soutient d'une manière indéfectible le principe du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, a exhorté notamment les étudiants sahraouis inscrits dans les universités marocaines à accentuer leur lutte et à dénoncer les exactions commises par le gouvernement marocain à l'encontre de leur peuple. « Les autorités marocaines tentent par tous les moyens d'étouffer systématiquement la voix de nos étudiants qui aspirent à vivre librement dans leur patrie indépendante. Elles imposent un black-out médiatique sur toute action allant dans le sens et la mise en valeur de notre lutte. Le Makhzen use de la propagande afin de donner une image travestie de la réalité », a-t-il déclaré. Et d'ajouter : « Nos frères marocains souffrent de la même oppression que nous subissons de la part du Makhzen. Eux, aussi, n'ont pas le droit de s'exprimer librement, car toute contestation ou volonté de revendication d'une vie meilleure est réprimée. » Pour sa part, Moulay Mohamed, secrétaire général de la Ligue des étudiants sahraouis en Algérie, a affirmé que ce type de rencontre est avant tout une tribune d'expression pour les étudiants sahraouis afin qu'ils se solidarisent avec leurs concitoyens opprimés et ceux torturés et spoliés de leurs droits par les autorités marocaines, que ce soit dans les territoires occupés ou au Maroc. « Nous dénonçons le recours à la violence et à la torture de nos concitoyens, dont le tort est de vivre dignement dans leur patrie indépendante », a-t-il souligné. De son côté, le premier conseiller de l'ambassadeur de la RASD en Algérie a mis en valeur la forte relation unissant l'Algérie et le Sahara occidental et réitéré, à l'occasion, ses remerciements à l'Algérie, peuple et gouvernement, pour son soutien indéfectible à la cause de son peuple. Présent à cette cérémonie, Tayeb El Houari, secrétaire général de l'Onec (Organisation nationale des enfants de chouhada), a fait un rappel historique sur la position algérienne lors des 40 dernières années vis-à-vis de la cause sahraouie. Une position qu'il qualifie de constante et qui s'inscrit en droite ligne avec les principes de la déclaration du 1er Novembre 1954. Pour revenir à la rencontre, qui s'étalera sur trois jours, cette dernière réunit 300 étudiants sahraouis qui suivent leur cursus dans les universités du centre du pays. « Cette rencontre comporte deux volets. Le premier est d'ordre organisationnel puisque c'est une occasion de renouveler la composante de nos démembrements locaux, alors que le second est consacré aux récentes évolutions de la question sahraouie, particulièrement à l'aune de la dernière résolution onusienne », a soutenu Moulay Mohamed. Ce dernier juge que la résolution 2152 (2014) est une avancée pour les Sahraouis, tout en appelant à l'intensification de la résistance afin d'engranger d'autres succès, particulièrement la mise en place d'un mécanisme onusien pour la surveillance des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés. Au cours des trois jours de ce conclave, les organisateurs ont prévu, entre autres, un cycle de conférences traitant la question sahraouie, une exposition-photos illustrant la lutte et les tortures subies sous le régime colonial ainsi qu'un tournoi sportif.