Photo : Fouad S. Plusieurs projets dans le domaine du tourisme attendent leur validation par le Conseil national des investissements (CNI), a déclaré, hier, M. Smail Mimoun, ministre du Tourisme, à la radio chaîne III. D'autres projets, notamment ceux disposant d'assiette de terrain, sont déjà avalisés. Pour le ministère du Tourisme, ce sont 474 investisseurs nationaux qui ont eu déjà son accord de principe. Pour rappel, le CNI, pour accélérer les choses, a tenu à se réunir de manière hebdomadaire afin de «passer les dossiers restés en instance», dira le ministre. Parmi les investissements touristiques en cours, le projet algéro-émirati pour la réalisation d'un village touristique à l'ouest d'Alger (Moretti). Cet investissement de 41 milliards de DA sera livré dans un délai de fixé à cinq ans. Le projet du groupe Emirati International Investment Company (EIIC) qui vise la réalisation d'un complexe hôtelier au niveau de la zone Sahel Moretti d'un coût de 13 milliards de DA sera, lui, réalisé dans 36 moi. L'Algérie veut rattraper le retard et être plus attractive. Ainsi, les investisseurs étrangers bénéficient de plusieurs mesures d'encouragement, entre autres, l'exonération et les franchises des droits de douanes pour les services et biens importés dans le cadre de la réalisation des projets et l'exonération, pour une certaine durée, de certaines taxes comme la TAP (taxe d'activité professionnelle). Pour M. Mimoun, à l'horizon 2015, l'Algérie sera en mesure de rivaliser avec les pays voisins, car «capable de proposer une gamme aussi riche que diversifiée (tourisme balnéaire, culturel, cultuel, saharien...)». Notre pays dispose actuellement de 2.200 structures entre hôtels et agences de voyages, 200 structures ont affiché leurs intentions d'adhérer au «plan qualité tourisme» et 20 structures ont déjà établi un audit interne. M. Mimoun n'a pas manqué d'aborder la question des prix des services hôteliers, jugés élevés soulignant qu'il était «anormal de garder les mêmes prix durant toute l'année», plaidant, ainsi, pour des prix promotionnels.. LE SORT DES CINQ AGENCES SANCTIONNÉES TRANCHÉ PAR LA COMMISSION NATIONALE Selon les données fournies par M. Mimoun, notre pays disposait en septembre 2010 de 1120 établissements (public et privé). 8 établissements sont de 5 étoiles, 8 autres de 4 étoiles, 97 de 3 étoiles, 92 de 2 étoiles et 64 établissements d'une étoile et 851 autres sans étoile. Un plan de réhabilitation et de modernisation de 9 hôtels publics du sud du pays pour une enveloppe de 2 milliards de DA a été engagé. Cette même opération a touché les hôtels du nord du pays, ajoute le ministre. Par ailleurs, et en ce qui concerne les agences de voyages, le ministère du Tourisme a rappelé les obligations qui pèsent sur ces agences, celles d'ordre général et celles vis-à-vis de la clientèle. Celles-ci seront de plus soumises à une procédure d'agrément, renouvelable tous les trois ans. 874 agences de tourisme et de voyage et 98 succursales activent en Algérie. Ces agences feront l'objet d'inspection sur le terrain pour mieux contrôler leur travail. Déjà le ministère a eu à faire ferme preuve de plus de fermeté à l'encontre de celles effectuant la Omra. A la suite des défaillances constatées, cinq agences ont fait l'objet de fermeture provisoire pour une durée de six mois et ce «pour manquement à leurs obligations professionnelles», a précisé M. Mimoun. Cette mesure est conservatoire jusqu'à ce que la commission nationale en charge du dossier se réunisse et étudie la question pour «leur retirer l'agrément définitivement ou les sanctionner conformément à la loi en vigueur», a-t-il ajouté.