à moins d'un mois de l'élection présidentielle qu'elle conteste fortement, l'opposition établie à l'étranger se mobilise et se redéploie à l'étranger dans l'espoir de faire contre poids à une éventuelle réélection de Bachar al-Assad, candidat à sa propre succession. Les responsables de la Coalition travaillent sur la création d'une nouvelle entité politique, plus fédératrice, qui aiderait à « une mobilisation diplomatique en vue d'une reconnaissance internationale ». C'est dans ce cadre qu'une délégation, conduite par le président Ahmed al-Jarba et le nouveau chef d'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL), Abdelilah al-Bachir, est arrivée, hier, à Washington, pour rencontrer le président Barack Obama. Il s'agit d'une visite qui a pour but d'officialiser l'octroi par la Maison-Blanche, d'un statut de mission diplomatique à la Coalition dont les représentants ont rencontré, lundi dernier, le secrétaire d'Etat John Kerry et la conseillère à la sécurité nationale, Susan Rice. Pour Al-Jarba, cette reconnaissance est « un coup diplomatique » porté à la légitimité du président syrien, bien que la porte-parole de la diplomatie américaine, Marie Harf, ait très vite rappelé que Washington ne reconnaît pas l'opposition comme « le gouvernement de Syrie ». Militairement, les Etats-Unis vont accroître leur assistance « non létale » à hauteur de 27 millions de dollars, portant le total de cette aide à 287 millions. « Forte » de ce nouveau statut, la Coalition participerait, jeudi prochain, à Londres, à une nouvelle réunion des ministres des Affaires étrangères des onze pays membres du Groupe des amis de la Syrie (Royaume-Uni, Allemagne, Italie, France, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Egypte, Jordanie, Etats-Unis, Turquie). « Les ministres des Affaires étrangères vont discuter de la meilleure façon d'accroître de manière significative notre soutien à l'opposition syrienne, d'améliorer en urgence une crise humanitaire qui se détériore et relancer un processus politique bloqué à cause de l'intransigeance du régime de Bachar Al-Assad », a indiqué un porte-parole du Foreign Office. Sur le terrain, le retrait d'au moins 1.200 combattants rebelles de la ville de Homs, dans le centre du pays, a commencé hier après la conclusion d'un accord inédit entre les représentants des rebelles et des chefs des services de sécurité.