La téléphonie de la quatrième génération fixe (4G LTE), introduite à la fin du mois d'avril au profit des professionnels dans une première phase, sera élargie progressivement aux particuliers à partir du mois de juillet au plus tard. C'est ce qu'a annoncé, hier, le PDG d'Algérie Telecom, Azouaou Mehmel, à l'occasion d'une journée portes ouvertes sur la technologie 4G LTE. Une technologie mobile et fixe en même temps que l'Algérie est le premier pays à détenir en Afrique du Nord et le deuxième au niveau continental. « Cette technologie permet une connexion de très haut débit de 155 mégas contre 42 mégas pour la 3G ++. A l'origine, c'est une technologie mobile mais la réglementation en vigueur nous oblige à la commercialiser comme étant une technologie fixe, Algérie Télécom étant un opérateur fixe », souligne le chef du département événementiel et sponsors à Algérie Télécom, Amir Bendir. Il indique, dans ce contexte, qu'une commercialisation fixe de cette technologie impose une restriction de connectivité, qui se limite à la localité du client. « Un souscripteur à Mohammadia par exemple ne peut pas se connecter à Hydra », explique-t-il. 1.500 professionnels répartis sur toutes les wilayas sont inscrits jusqu'à présent à la 4G LTE dont le réseau ne peut couvrir que 100.000 clients dans une première phase. Un réseau qui sera élargi progressivement aux régions isolées, notamment là où il n'y a pas d'ADSL. « Nous pouvons dire, en fait, que la 4G est une technologie complémentaire. Le très haut débit nécessite des infrastructures et des investissements lourds, surtout sur un territoire aussi étendu que le nôtre », a indiqué le PDG d'Algérie Télécom. A propos des investissements, d'une valeur de 70 milliards de dinars, dégagés par l'entreprise pour notamment l'installation des câbles de fibre optique, Mehmel affirme que l'opérateur ambitionne de relier toutes les localités entre elles sur un itinéraire de 20.000 km dans le cadre de son programme de développement 2014-2015. Déficit en entreprises d'installation des câbles de fibre optique Le PDG d'Algérie Télécom a déploré, par ailleurs, le déficit dans le nombre des entreprises chargées notamment de l'installation des câbles de fibre optique. « A Alger, nous ne comptons qu'une vingtaine d'entreprises versées dans ce créneau. Nous avons signé une convention avec l'Ansej pour la création de micro-entreprises spécialisées dans ce genre de réalisations. Nous en avons besoin. Nous garantissons même une formation à ces entreprises et nous serons leurs clients. Il y a un plan de rattrapage sur la fibre optique, nous avons besoin d'un grand nombre d'entreprises », affirme-t-il.